Ils ont su intégrer le top 10 en fin de saison dernière (9e), mais cela n'a pas été facile. Cette année, il semblerait que les choses soient similaires pour les Brestois. Dépourvus de Marco Bizot désormais parti à Aston Villa, et peut-être sans Mahdi Camara annoncé du côté de Rennes, les Ty'Zefs vont devoir se reconstruire. Eric Roy lui-même n'est pas apparu des plus confiants en conférence de presse le week-end dernier. Des arrivées sont attendues pour parfaire un effectif qui devra affronter son premier choc ce dimanche contre le LOSC.
Pas beaucoup de joueurs
L'heure n'est plus à l'Europe, mais plutôt à assurer simplement en Ligue 1 cette saison pour Brest. Une seule recrue de champ a été annoncée avant le retour du championnat national (Junior Diaz, prêté par l'ESTAC). Et du côté de l'équipe, on ne s'attend pas à de grands changements. Les bases et les automatismes acquis par les joueurs déjà au club depuis plusieurs saisons garantissent un minimum de sécurité, mais plusieurs recrutements seraient préférés avant la fin du mercato.
Certes, le SB29 a su se réinventer et aller chercher l'Europe avec un effectif sur lequel peu auraient parié, mais, comme l'a dit Roy lors de cette pré-saison dans les colonnes de l'Equipe : "Dans le sport de haut niveau, il y a des exploits, et pour les répéter, c'est compliqué".
"Je ne vais pas être opérationnel dans une semaine", a-t-il également avoué avant le match contre Sassuolo ce week-end (1-1). "L'année dernière, on a perdu beaucoup de points dans les 4 premiers matchs parce que l'effectif n'était pas complet. Ce sont les points de l'Europe. Mais bon, on connaît les problématiques du club, il faut faire mieux".
Mais, il peut toujours compter sur ses cadres. Pierre Lees-Melou est resté, malgré les appels de l'Olympique Lyonnais ou même du Paris FC. Romain Del Castillo, Hugo Magnetti, Brendan Chardonnet, Julien Le Cardinal ou même Kamory Doumbia pourraient tenir la barre contre vents et marrées.
"Je ne suis pas très inquiet par rapport à l'état d'esprit du groupe. Il nous faut garder l'enthousiasme, ce côté équipe pas ennuyeuse et difficile à jouer, la capacité à être intenses", a témoigné l'entraîneur. Interviewé par Flashscore cette semaine, son fidèle soldat, Magnetti a confirmé ces dires. "On a perdu des forces vives même si on a une bonne structure dans l'équipe. On va d'abord jouer les places rassurantes, obtenir le maintien le plus vite possible. Après, il ne faut pas faire la fine bouche et être un club ambitieux. On a fait deux très belles saisons, il n'y a pas de raison de changer notre mentalité de jeu. On espère jouer les rôles le plus haut possible".
Une préparation encourageante
Durant la pré-saison, Brest a plutôt su résister face aux équipes affrontées. Contre Naples, un club avec plus de moyens que les Bretons, la victoire 2-1 est apparue comme synonyme d'encouragements. Mais, rien n'est garanti. "Ce n'est pas parce qu'on a eu quatre victoires que ça promet. On verra au cours de la saison. On aura envie de performer en Championnat et en Coupe de France", rappelé le technicien des Ty'Zefs.
Et pour débuter, le Stade Brestois sera directement mis à défi par le LOSC (5e l'an passé). Les Dogues ont perdu plusieurs de leurs cadres cette année, mais, ont pu se renforcer grâce à l'arrivée d'Olivier Giroud. La présence d'un nouveau gardien ne sera pas de trop devant le but dimanche en la personne de Radoslaw Majecki, prêté par Monaco.

"C'est important pour nous de bien entamer le Championnat. Après, c'est toujours difficile de courir après les points laissés", a poursuivi Roy en conférence de presse. "Mais, le calendrier n'est pas simple. Donc on va faire le mieux possible. On retourne dans quelque chose de plus commun pour les joueurs".
Après Lille, Brest se mesurera à Toulouse, Lens, le Paris FC et Nice. Autant dire que les rivaux à des places européennes potentielles ne manqueront pas. Au club breton de finir son mercato avec brio et repartir sur de belles bases pour s'en sortir correctement cette année.