Il manquait un dernier effort au Stade Brestois pour quasiment valider sa place au sein du Top 8 en Ligue des Champions. Face au Shakhtar, équipe en constant exil depuis 2014 et qui dispute ses matches de C1 à Gelsenkirschen, les Bretons sont tout simplement passés à côté (2-0).
Le Shakhtar surclasse Brest
La première occasion a été ukrainienne. Lancé sur le côté droit, Eguinaldo a centré sur Marlon qui a été tout proche de réussir sa talonnade derrière le pied d'appui mais qui a frôlé le poteau droit de Marco Bizot (8e).
Le début de match était à l'avantage du Shakhtar. Mama Baldé a interrompu cette domination en récupérant le ballon dans les pieds de Mykola Matvyenko dans la surface mais Valeriy Bondar a coupé le centre à destination de Ludovic Ajorque qui attendait l'offrande (15e).
Les Pirates voulaient remettre le pied sur le ballon mais suite à un dégagement lointain, Brendan Chardonnet a mal contrôlé la chandelle : Kevin a surgi, traversé la moitié du terrain avant d'ajuster Bizot de l'intérieur du droit (18e). Ce but a aiguisé l'appétit du Shakhtar. Sur un coup franc gagné sur le côté droit, le gaucher Pedrinho a tenté sa chance directement, sans surprendre Bizot qui est intervenu d'une main ferme (27e). Les ouvertures de la défense gênaient les Brestois. Pris dans le dos, Chardonnet a vu Eguinaldo s'échapper tandis que Bizot a tergiversé pour sortir : le petit piqué du Brésilien est passé juste à côté (31e). De quoi faire bouillonner Eric Roy dans sa zone technique...
En retard sur toutes les prises de balle adverses, manquant d'impact, les Ty'Zefs ont été transpercé par une passe en profondeur de Sudakov à destination d'Irakli Azarovi : venu à sa rencontre, Bizot a provoqué un penalty. Sudakov a réussi sa Panenka, même si le gardien néerlandais a effleuré la balle (37e).
Déjà pris en défaut, Matvyenko a vu Mahdi Camara intercepter sa relance. Ajorque sur le côté droit a centré sur Hugo Magnetti qui a repris sans contrôle. C'était puissant mais trop sur Dmytro Riznyk (40e).
C'était trop peu et le 3-0 était tout proche. Après un contrôle exquis sur le côté gauche, Kevin a glissé un petit pont à Chardonnet avant de se présenter face à Bizot : le Brésilien a choisi la solution individuelle et sa frappe enroulée au second poteau a été captée par Bizot (45e+2e).
Sur la dernière possession brestoise, Ajorque a tenté une aile de pigeon, sans cadrer (45e+3). Un résumé de la première période manquée des Brestois.
Sans ressort
Ce que les Pirates n'avaient pas fait en première période, il fallait désormais le faire en 45 minutes et deux buts à remonter. Mais c'est le Shakhtar qui a de nouveau montré plus d'envie. À la réception d'un centre en retrait de Dmytro Kryskiv, Sudakov a vu sa reprise du droit détournée par Bizot (51e).
Privé de matches officiels depuis le 15 décembre dernier, le Shakhar a progressivement baissé de pied, à l'image d'Eguinaldo qui s'est claqué (54e). Mais malgré un triple changement à l'heure de jeu, Brest n'a pas été dangereux.
Il a fallu attendre un coup franc à 30 mètres de Mathias Pereira Lage pour réveiller les Brestois (79e). Mais ils se sont exposés aux contres, à l'image d'un débordement de Kevin dont le centre a été capté par Bizot (80e).
Sur un dernier rush, Lassina Traoré s'est présenté face à Bizot, Chardonnet a pu tacler et Oleksandr Zubkov, qui avait récupéré le ballon après un duel avec Pereira Lage, a poussé au fond... Joie de courte durée : la VAR a contribué à l'annulation du but, le contact en début d'action étant considéré comme une faute (90e+6).
Rarement les Ty'Zefs ont semblé autant à court d'idées. Alors que les Ukrainiens ont géré sans trop de difficulté, Brest ont vainement couru après le score et encaissé cette défaite sans se rebeller. Il en faudra bien plus la semaine contre le Real Madrid.