Connaissez-vous l’anecdote qui se cache derrière la célébration de Brahim Díaz ? C’est l’histoire d’un gamin originaire d’un quartier de Malaga, qui rêvait d’être footballeur professionnel. Un objectif qu’il a atteint. Et là, les bras déployés, le regard interloqué, le Marocain diffuse l’idée que labeur et sacrifice rendent l’impossible possible. Une philosophie de vie étroitement liée à la gagne, que le Real Madrid s’échine à suivre d’année en année.
À Wembley, le club espagnol a glané sa 15ᵉ Ligue des champions, après le 36ᵉ titre de Liga remporté début mai et la Supercoupe d’Espagne en janvier. Un triplé soulignant le travail d’un groupe de 25 joueurs, où le titulaire indiscutable jusqu’au "canterano" appelé en renfort ont apporté leur pierre à l’édifice.
Brahim Díaz, lui, s’est cantonné - avec joie - au rôle de 12ᵉ homme, prêt à tout donner dès que Carletto lui en donnerait l’opportunité. Une mission qu’il a accomplie avec brio, à tel point qu’il aurait pu s’emparer de la place de titulaire de Rodrygo.
Après le triplé, en route vers le Ballon d’or africain ?
Mais la hiérarchie instaurée dans la philosophie de Carlo Ancelotti lui en a empêché. Néanmoins, Brahim a su profiter de ses entrées en jeu en cours de saison et des différentes blessures de ses coéquipiers.
Véritable menace offensive lorsqu’il touche le ballon, le Marocain a inscrit 12 buts et a délivré 9 passes décisives en 44 matches disputés. Un apport à l’équipe nécessaire, après le départ logique de Marco Asensio au PSG. Le Real Madrid avait besoin de retrouver cet "impact player" en sortie de banc, un rôle que l’ancien joueur madrilène n’apportait plus aux siens.
Un fait simple pour illustrer cela : il a terminé la Liga en étant le joueur avec le plus d’occasions créées pour son équipe par 90 minutes de jeu disputées (1,05). Derrière lui, entrent sur le podium, Nico Williams (0,95) et Raphinha (0,86). Il est également le troisième joueur du Real Madrid à avoir remporté le plus de "MVP du match" en championnat (6). Enfin, l’attaquant de la sélection marocaine est le plus jeune joueur de l’histoire à avoir remporté les trois grands championnats européens (Premier League, Liga et Serie A) - il aura 25 ans le 3 août prochain.
Dans ce long et dur chemin pour aller soulever la 15ᵉ Ligue des champions à Wembley, une réalisation de Brahim Díaz restera gravée dans les annales "madridistas" : son but à la Red Bull Arena contre Leipzig en huitièmes de finale. Un but à revoir et à montrer dans toutes les écoles de football.
Beaucoup d’arguments qui vont en faveur de Brahim Díaz à l’heure de postuler au prochain Ballon d’or africain, un trophée remporté par Osimhen la saison passée pour avoir gagné la Serie A. Un trophée qui serait remporté pour la première fois par un joueur du Real Madrid.
Maintenant, c’est avec sa sélection qu’il est attendu, lui qui atterri dès ce lundi au Maroc pour se concentrer avec l’équipe dirigée par Regragui. Cette dernière poursuivra sa quête vers une qualification pour le prochain Mondial, affrontant lors de cette trêve la Zambie (07/06) et le Congo (11/06).
