En quête de points, Monaco pouvait revenir à hauteur de Nice, 3e, en cas de victoire à Louis-II sur le Stade de Reims, certes demi-finaliste de la Coupe de France, mais sur une série de 4 défaites consécutives en championnat. Ça fera 5 car les Champenois ont été les victimes expiatoires des joueurs d'Adi Hütter, à commencer par Mika Biereth qui a encore vu triple (3-0).
Biereth s'arrête à trois
Dès la 30e seconde, Biereth a été en position d'ouvrir le score mais, au duel, Sergio Akieme a empêché le Danois de rabattre sa tête dans le cadre. L'ASM a dominé les débats, mis de l'impact et cadré par Maghnes Akliouche, sans mettre Yehvann Diouf, attentif, en difficulté (10e).
Pourtant, Thilo Kehrer a frôlé la grosse bourde. Pressé par Keito Nakamura, l'Allemand a manqué sa relance et sans un très gros retour, Junya Ito aurait eu toute latitude pour ajuster Radoslaw Majecki (12e).
Néanmoins, les Monégasques restaient les plus dangereux, notamment via le jeu aérien. Sur deux corners frappés consécutivement, Caio Henrique a trouvé la tête d'Al-Musrati, mais trouvé Diouf sur la trajectoire (16e). Sur un coup à l'entrée de la surface légèrement à droite, c'est Biereth qui s'est imposé, sans cadrer (19e). En revanche, il a fallu une belle détente de Diouf pour aller chercher en lucarne la tête de Breel Embolo, trouvé par Henrique (27e).
Le couperet se rapprochait de plus en plus. Servi par Vanderson, Biereth a vu sa reprise du droit filer juste devant le poteau droit (32e). De quoi se venger la fois suivante : cette fois-ci servi par Henrique du droit, l'attaquant a été plus vif que Malcolm Jeng pour placer un plat du pied imparable (34e). Le joueur formé à Arsenal n'a pas mis longtemps pour signer un doublé. Cinq minutes plus tard, il a intercepté un tir d'Akliouche avec un contrôle aérien du droit au beau milieu de la surface et le temps que Jeng ne puisse intervenir, le ballon ricochait sur le poteau avant de trouver les filets (39e). Le triplé était tout proche l'extérieur du droit d'Embolo n'a pas trouvé la cible, John Patrick sauvant les Champenois in extremis (42e).
Ce troisième but arrivera en début de deuxième période. Sur le côté gauche, Akliouche a essayé de servir le Danois au second poteau mais Joseph Okumu a intercepté, ce qui a permis à Embolo de frapper et Diouf, sur la trajectoire, a repoussé... sur Biereth qui n'en demandait pas tant (51e). En tribunes, David Trezeguet a dû apprécier en connaisseur : il s'agit du 3e triplé en seulement 7 matches de L1 pour le joueur de 22 ans.
Reims s'est alors réveillé, à moins que Monaco n'ait baissé de rythme. Majecki s'est interposé sur une frappe lointaine d'Akieme avant de mettre en échec Teddy Teuma qui avait suivi quoique hors-jeu (58e). Le Polonais a ensuite mis les poings pour boxer un tir lourd de Nakamura (61e), à nouveau à l'oeuvre quelques instants plus tard sans davantage de succès (65e).
Peut-on montrer des signes de frustrations après un triplé ? Oui, quand le quadruplé vous tend les bras. Sur un contre, Embolo a choisi Takumi Minamino plutôt que Biereth mais la passe a été interceptée, ce qui n'a manifestement pas plus au Danois, glouton comme tous les 9 (69e).
Plus rien ne sera inscrit et le match se terminera sur un rythme modéré, Monaco se contentant de ce score qui lui permet de reprendre de l'élan alors que Reims reste scotché à la 15e place avec des perspectives qui s'assombrissent.