Par ordre d'apparition dans la carte d'après le diffuseur DAZN
Joshua Buatsi (GBR) v. Callum Smith (GBR)
Pour ouvrir la soirée, la ceinture WBO intérim des mi-lourds de Joshua Buatsi est remise en jeu dans un duel 100% britannique. C'est l'équivalent d'une demi-finale qui se dispute entre ces deux gros frappeurs. Buatsi est invaincu mais il doit encore se confronter au gratin de la catégorie comme a pu le faire "Mundo", battu en 2020 par Canelo Álvarez (décision unanime) en super-moyens et par Artur Beterbiev (KO 7) il y a un an en mi-lourds.
Super-moyen naturel, Smith dispose néanmoins d'une allonge supérieure à celle du natif d'Accra qui a toujours évolué chez les mi-lourds. Une victoire de Buatsi lui offrirait les portes du grand monde. Smith est bien plus qu'un "simple" gatekeeper mais c'est le cadet qui a plus à perdre.

Zhilei Zhang (CHN) v. Agit Kabayel (ALL)
S'il a perdu contre Filip Hrgovic (décision unanime en 2022) et contre Joseph Parker (décision majoritaire en 2024), Zhilei Zhang s'est totalement relancé en punissant Deontay Wilder, expédié en à peine 5 rounds. Pour son troisième combat à Riyad (et son 4e en Arabie Saoudite), "Big Bang" affronte Agit Kabayel, probablement le moins connue des poids lourds du Top 10 mondial. Classé 3e par Boxrec, invaincu, le Kurde natif de Bochum joue rien de moins qu'un top fight. Avec la ceinture WBC Interim, il deviendrait l'adversaire obligatoire d'Oleksandr Usyk même si l'Ukrainien devrait privilégier un duel contre le vainqueur de Daniel Dubois-Joseph Parker qui aura lieu plus tard dans la soirée. Comme Zhang, c'est son troisième combat de rang à Riyad et le lieu lui convient plutôt bien puisqu'il sort de deux victoires par KO. Champion d'Europe en 2019, l'Allemand s'est imposé sans bruit dans la hiérarchie et s'il est moins bankable que beaucoup d'autres, il n'en est pas moins redoutable. Le voilà à l'épreuve d'un gros frappeur et, en cas de grand spectacle, sa cote pourrait encore grimper d'un cran.

Vergil Ortiz Jr (USA) v. Israil Madrimov (OUZ)
Dans la catégorie de Terence Crawford qui montera de catégorie pour affronter Canelo Álvarez en septembre prochain, l'Américain comme l'Ouzbek ont une belle carte à jouer. Plus jeune sur la carte d'identité mais plus expérimenté dans le ring, Ortiz Jr reste sur une victoire difficile contre l'Ukrainien Serhii Bohachuk par décision majoritaire après être allé deux fois au tapis. C'est la seule fois où il est allé jusqu'à la décision des juges. Passé chez les super-welters après un an et demi d'arrêt, le Texan a enchaîné 3 combats en 7 mois.
Tombeur de Michel Soro en 2021 avant que la revanche ne s'arrête sur un nul technique l'année suivante, Madrimov a affronté Crawford en août dernier et il a été proche de créer une immense surprise avec une défaite par décision unanime très serrée (115-113, 116-112, 115-113) pour la ceinture WBO par intérim. Pour lui aussi, ce combat peut changer sa carrière avec, en ligne de mire, une ceinture World.

Carlos Adames (DOM) v. Hamzah Sheeraz (GBR)
En juin dernier, Carlos Adames s'est emparé de la ceinture WBC des moyens après avoir largement dominé Terrell Gausha. La suite logique pour le Dominicain qui avait auparavant battu en 3 rounds Juan Macias Montiel en 2022 pour la ceinture WBC intérim, défendue victorieusement en 2023 contre Julian Williams (KO9). Ancien challenger chez les super-welters pour la WBO intérim (ce qui reste sa seule défaite, contre Patrick Teixeira en novembre 2019), Adames est monté d'une catégorie pour trouver sa pleine mesure.
Son challenger est, lui, invaincu et sur une série démentielle de 15 KO consécutifs, acquis aussi bien en début, qu'en milieu ou en fin de combat, preuve qu'il sait gérer son énergie jusqu'au bout et évite le surrégime. Pour donner une idée de sa valeur, Boxrec le classe 2e de la catégorie, juste derrière Erislandy Lara et devant Chris Eubank Jr.
Ce combat est d'autant plus à suivre pour le public français que le vainqueur pourrait affronter Anauel Ngassimingue s'il bat le Kazakh Zhanibek Alimkhanuly, le champion unifié IBF-WBO à Astana le 5 avril prochain.

Shakur Stevenson (USA) v. Josh Padley (GBR)
Initialement, Shakur Stevenson devait défendre sa ceinture contre Floyd Schofield (18-0-0, classé 11e par Boxrec) mais, malade, le Texan d'adoption a dû déclarer forfait. C'est donc un autre invaincu, Josh Padley, qui défiera le rival numéro 1 de son compatriote Gervonta Davis.
Appelé à la dernière minute (comme Martin Bakole, il n'a pas eu droit à sa séance photo personnalisée comme tous les autres boxeurs), "Paddy" est l'underdog par excellence. Parviendra-t-il à déjouer les pronostics ? Cela semble difficile tant Stevenson est promis à un main event dans les prochaines années, voire au deuxième semestre 2025.

Martin Bakole (RDC) v. Joseph Parker (NZ)
Contraint de déclarer forfait jeudi soir, Daniel Dubois a laissé sa place à celui qu'aucun poids lourd ne veut affronter : Martin Bakole. Le Congolais, 5e dans la hiérarchie Boxrec, est un immense puncheur doublé d'un technicien redoutable. Le grand public français l'a découvert contre Tony Yoka et n'a pas été déçu tant la démonstration à Roland-Garros fut impressionnante.
Invaincu à Riyad en 3 combats, Joseph Parker a totalement relancé sa carrière en dominant consécutivement Deontay Wilder en 2023 puis Zhilei Zhang en 2024, quoique ce fut très serré (115-111, 114-112, 113-113). Battu Anthony Joshua et Dillian Whyte en 2018, puis par Joe Joyce en 2022, le Néo-Zélandais a rebondi et il a démontré qu'il n'était pas impressionné par les plus gros cogneurs de la catégorie.
On vous prévient : ce combat peut voler la vedette au main event !

Artur Beterbiev (CAN) v. Dmitry Bivol (RUS)
L'heure de la revanche a sonné pour Dmitry Bivol ! Battu par Artur Beterbiev qui, pour la première fois de sa carrière, a attendu la décision des juges avant d'être déclaré vainqueur, le Russe veut effacer la seule défaite de sa carrière. L'homme qui avait fait tomber Canelo Álvares de son piédestal en 2022 a été un ton en-dessous du Canado-Russe, vainqueur par décision majoritaire du premier acte (115-113, 116-112, 114-114).
Bardé de ceintures, Beterbiev doit confirmer sa victoire d'octobre avant d'affronter David Benavidez ou de, pourquoi pas, aller voir chez les lourds. À 40 ans sonnés, il pourrait tout aussi bien remiser ses gants, même si on l'imagine mal renoncer à la pile de dollars qu'offre le cheikh Turki Alalshikh depuis quelques années.
