À 29 ans, Béryl Gastaldello est l'un des visages actuels de la natation française. Multimédaillée au niveau européen, elle a fait partie du relais 4x50 mètres nage libre mixte sacré champion du monde en petit bassin à Melbourne voilà deux ans, soit le plus grand titre de sa carrière. Elle compte également deux médailles d'argent mondiales sur 100 mètres 4 nages, toujours en petit bassin.
Ainsi, il était logique qu'elle suscite quelques attentes pour cette édition 2024 des Mondiaux en petit bassin à Budapest. D'autant qu'elle avait l'occasion d'ouvrir le compteur de médailles de la France dans cette édition, puisqu'en l'absence de Léon Marchand, les occasions de podium devaient être saisies. Et l'on attendait plus d'elle que de Mélanie Hénique, qui s'était faufilée par un trou de souris en finale, alors qu'elle est pourtant double vice-championne du monde sur cette distance.
Néanmoins, la favorite restait Gretchen Walsh, vice-championne olympique du 100 pap cet été à Paris, qui avait surtout amélioré deux fois le record du monde hier en séries et en demi-finales. Ce qui promettait un duel de feu entre l'Américaine et la Française. Mais il n'y allait pas avoir de match, et si Walsh ne faisait pas tomber cette fois le record du monde, elle survolait la course en 24.01, s'offrant le titre sans coup férir.
En 24.43, Béryl Gastaldello domine le reste de la concurrence, bat le record de France, et prend l'argent, encore, avec de la marge, et 25 centièmes d'avance sur Alexandria Perkins. Dans le coup pour une médaille, Mélanie Hénique termine finalement sixième après avoir craqué en fin de course. Première médaille française sur ces Mondiaux, par la dernière sans nul doute.