La nouvelle est tombée : pas de Damian Lillard pour le début des playoffs du côté des Milwaukee Bucks. Si l'organisation parle de progrès, s'il est toujours possible de voir Dame Dolla de retour pendant la postseason, personne ne peut le certifier, surtout qu'il est absent depuis mi-mars et que sa forme physique sera sujette à caution.
Pas une surprise, mais clairement pas une bonne nouvelle. Et cela veut surtout dire que les Bucks vont devoir compter principalement sur Giánnis Antetokoúnmpo. Logique, puisque le Grec a encore une fois sorti une campagne de mutant à titre individuel. Ce qui devrait lui conférer un nouveau podium au MVP.
Quatrième saison d'affilée à plus de 30 points de moyenne, toujours cette impression de domination qui fait de lui le leader en termes de points marqués dans la peinture (19.5), entre autres choses. Le meilleur ailier-fort de la NBA, sans l'ombre d'un doute. Mais voilà, c'est maintenant - pour lui comme pour les autres - que tout commence : direction les playoffs.
Et depuis que Milwaukee, avec un Greek Freak phénoménal, est allé chercher un titre inoubliable en 2021, c'est plutôt la soupe à la grimace sur cette partie de saison. Une seule série de playoffs gagnée, en 2022, quand les Bucks avaient échoué à un match de la finale de conférence. Et deux éliminations piteuses au premier tour sur les deux dernières saisons.
Le point commun entre ces deux sorties de route ? Peu ou pas de Giánnis Antetokoúnmpo. Blessé au premier match en 2023, il est revenu sur une jambe ensuite, sans succès. En 2024, il n'a même pas mis un orteil sur le court durant la série contre les Pacers, blessé peu avant la fin de la saison régulière. Les blessures arrivent, elles font partie du sport. Mais sans son leader, Milwaukee n'a aucune chance.
Et cette saison, il a été ménagé juste ce qu'il fallait. 67 matchs disputés, soit juste au-dessus de la limite pour pouvoir postuler aux trophées NBA (65). Visiblement, cela lui a souri, ainsi qu'à son équipe, puisque les Bucks ont fini la saison en trombe, avec 8 victoires d'affilée. De l'impact sur les résultats de son équipe, voilà ce qu'on attend de lui.
Cela tombe bien, Milwaukee va avoir droit à une revanche avec les Pacers au premier tour. Pas de Giannis l'an dernier donc, et un Lillard qui avait manqué les deux derniers matchs de la série sur blessure, ceux de l'élimination. Mais peu importe les blessés, l'effectif désormais totalement transfiguré : une troisième élimination d'affilée au premier tour, et c'est toute la legacy de Giánnis Antetokoúnmpo qui en prendrait un coup.
En 2021, le Grec avait deux MVP et donc un titre en poche. La NBA lui appartenait. Quand la saison suivante avait démarré, l'effectif des Bucks était tellement profond, et lui tellement dominant, qu'on voyait mal ce qui allait empêcher Milwaukee de faire le doublé. Mais la NBA est ce qu'elle est : ultra-concurrentielle, et quatre ans plus tard, la carrière du Greek Freak est toujours au même point : il reste un des meilleurs, mais pas le meilleur, et ne fait surtout plus gagner son équipe quand ça compte.
Bien sûr, Giánnis Antetokoúnmpo sera un Hall of Famer, est peut-être déjà le meilleur joueur de l'histoire de sa franchise, et sa carrière sera un modèle du genre, lui le pick 15 de draft devenu MVP. Mais à 30 ans, combien de chances de titre encore ? Il fait partie d'un maigre groupe de joueurs qui peut gagner un match à lui tout seul. Et quand on jette un œil à l'effectif des Bucks, difficile d'imaginer un autre recours qu'un Greek Freak destructeur pour que Milwaukee ait une chance. On ne demande pas mieux...