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Les Minnesota Timberwolves s'arrêtent encore en finale de conférence, c'est quoi la suite ?

Les Wolves ont-ils touché leurs limites ?
Les Wolves ont-ils touché leurs limites ?EZRA SHAW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Comme l'an dernier, les Minnesota Timberwolves sont allés en finale de conférence, mais n'ont une nouvelle fois pas pu franchir l'obstacle. Battus par plus forts qu'eux, les Wolves sont parfaitement installés dans le gotha de la conférence ouest, mais risquent d'avoir du mal à faire mieux.

Le parcours en playoffs

La saison passée, les Minnesota Timberwolves s'étaient faufilés en finale de la conférence ouest pour la première fois depuis 20 ans. Une saison régulière de haute volée, des playoffs de qualité avec en point d'orgue la victoire au match 7 contre les Nuggets en demi-finale, avant de rendre les armes contre des Mavericks portés par un Luka Dončić incroyable. Mais alors que les attentes étaient grandes pour la suite, le front office a refroidi tout le monde en envoyant Karl-Anthony Towns chez les Knicks. Officiellement, pour des considérations financières...

La greffe a eu du mal à prendre avec Julius Randle : sept victoires de moins en régulière. Mais l'odeur du sang en playoffs a métamorphosé cette équipe. Que ce soit contre les Lakers ou les Warriors, Minnesota a déroulé son basket, imposé sa défense, mis à mal les stars adverses, et remporté les deux séries 4-1 sans trembler une seule seconde. Difficile de ne pas cataloguer cette franchise comme une équipe de playoffs quand on voit les deux visages affichés.

Les Wolves sont ainsi devenus la première équipe à enchaîner deux finales de conférence à l'Ouest depuis les Warriors (2015 - 2019) ce qui situe le niveau de performance. Malheureusement, le Thunder était bien trop fort. 4-1, avec une correction sur le match décisif : jamais Minnesota n'aura pu croire à la victoire. Rassurant et inquiétant, ce parcours en playoffs est clairement paradoxal. 

Rassurant, car Minny s'est établi comme un cador officiel de l'Ouest, la plus dure des deux conférences. Inquiétant, car sur les deux finales de conférence disputées, les Wolves n'ont jamais paru en mesure de franchir l'obstacle. Ont-ils touché leurs limites ? Sous cette forme-là, cela parait certain. 

Les déceptions

Anthony Edwards est-il une réelle déception ? Ant-Man a porté son équipe sur les deux premiers tours, avec près de 27 points de moyenne et une pointe à 44 contre les Lakers. Face au Thunder, il n'aura jamais trouvé la clé et a vu sa moyenne chuter à 23, mais face à la meilleure défense NBA, ce qui adoucit sans doute la note. Néanmoins, le leader doit montrer l'exemple, et il n'a pas été en mesure de le faire régulièrement. 

Playoffs réussis pour Ant-Man ?
Playoffs réussis pour Ant-Man ?AFP / EnetPulse

Mais la déception vient sans doute du secteur intérieur. Car ni Rudy Gobert ni Naz Reid n'ont réellement fait pencher la balance. On connaît les limites du pivot français en attaque, mais 5.8 points de moyenne à ce niveau, ce n'est pas entendable. Reid, energizer reconnu et 6th Men Of the Year la saison passée, n'a jamais pu faire passer la deuxième au banc des Wolves, et n'a même pas atteint les 10 points de moyenne. Un secteur clé qui a coûté très cher au final. 

Pour le reste, le supporting cast dans son ensemble a été bien trop irrégulier, même s'il a failli sauver le coup au game 4. Finalement, seul... Julius Randle aura été à la hauteur de ce que l'on attendait de lui, un comble. De quoi se poser quelques questions importantes pour cet été...

Le futur

Randle et Reid ont une player option pour la saison prochaine. S'ils la prennent (ce qui devrait être le cas), les Wolves auront déjà plus de 187.000.000 de $ engagés. Difficile d'améliorer l'équipe avec un tel montant, d'autant qu'on imagine le trio Edwards - Gober - Jaden McDaniels intouchable. Échanger Julius Randle semble être la solution primaire, mais pour récupérer quoi en échange ? 

À moins de tenter d'installer Naz Reid en titulaire poste 4. Ce qui déplumerait de facto le banc, mais avec Randle en monnaie d'échange, pourquoi ne pas aller chercher un sixième homme de qualité, qui serait utile en saison régulière comme en playoffs ? Cela fait tout de même beaucoup d'interrogations, et même si les Wolves n'ont pas d'énorme contrat (seul Edwards dépassera les 40.000.000 de $), les possibilités ne sont pas nombreuses. Sauf si...

... sauf si le management décide que cette équipe a atteint son maximum. Après tout, deux finales de conférence sans avoir réellement eu une chance de voir les NBA Finals, c'est un angle de réflexion tout à fait entendable. Garder le trio cité plus haut et expédier tout le monde ailleurs ? Se séparer à contrecœur de McDaniels dans un package pour ramener une superstar ? Cela ne ferait sans doute pas plaisir à Ant-Man, mais parfois, pour gagner, il faut sacrifier des soldats...