L'entraîneur du Miami Heat, Erik Spoelstra, a utilisé toute une série d'adjectifs pour décrire Jimmy Butler au cours de la remarquable campagne d'après-saison de son équipe.

Lundi, Spoelstra a une nouvelle fois puisé dans son vocabulaire après que Butler a mené le score de Miami lors du septième match face aux Boston Celtics, qui s'est soldé par une qualification pour les Finales de la NBA.

C'est la dernière d'une longue liste de performances impressionnantes de Butler, l'attaquant de 33 ans qui a toujours été la pierre angulaire de l'odyssée de Miami dans les séries éliminatoires.

Au premier tour, Butler a marqué 56 points et 42 points dans les quatrième et cinquième matches, permettant à Miami de remporter une victoire 4-1 sur les Milwaukee Bucks, favoris de la série.

En demi-finale de conférence, Butler a marqué en moyenne 24,6 points par match lors de la victoire 4-2 sur les Knicks, puis 24,7 points par match lors de la victoire 4-3 sur Boston.

Mais comme le souligne Spoelstra, l'influence de Butler sur le destin de Miami va bien au-delà des statistiques brutes sur le terrain.

"Il faut pouvoir compter sur un joueur à qui l'on peut s'accrocher, surtout dans les moments cruciaux. Il n'y a aucun moyen de quantifier la confiance que (Jimmy) peut inspirer à tout le monde. Le niveau de confiance qu'il peut créer pour tous les joueurs de l'équipe est incroyable. Je n'ai pratiquement jamais rien vu de tel".

"Il est spécial parce qu'il le fait des deux côtés du terrain. Il est dur, mais il sait comment avoir une touche de douceur pour donner confiance à quelqu'un au bon moment. C'est le don spécial qu'il a".

D'une certaine manière, la victoire du septième match de lundi à Boston a été taillée sur mesure pour Butler.

Boston avait remonté un déficit de 3-0 dans la série pour égaliser à 3-3, ce qui lui donnait l'occasion de remporter une victoire historique dans la série devant son public.

Un esprit indomptable

Mais Butler est rarement plus à l'aise lorsque les chances et la logique dominante sont contre lui et ses coéquipiers. Butler et Miami ont démontré à plusieurs reprises qu'ils n'avaient pas peur de l'adversité, ce qui devrait donner aux Nuggets beaucoup de matière à réflexion avant le premier match de jeudi.

"Nous sommes un groupe résistant. Nous nous serrons les coudes en toutes circonstances", a soutenu Butler plus tôt dans les playoffs.

"Nous jouons dur. Nous savons de quoi nous sommes capables. Nous n'écoutons pas les bruits extérieurs. Nous allons faire ce que nous faisons, apprendre de nos erreurs et nous améliorer".

Après la victoire de Miami sur Milwaukee au premier tour, Spoelstra a affirmé que Butler était l'incarnation de l'approche obstinée du Heat.

"Il est nous et nous sommes lui", a déclaré Spoelstra. "Beaucoup de gens jouent au basket dans cette ligue. Il se bat pour gagner. Et c'est un langage différent. Il est désespéré, urgent, maniaque et parfois psychotique dans sa volonté de gagner. Il le fait sentir à tout le monde dans le bâtiment".

L'esprit indomptable de Butler est un thème récurrent de sa carrière en NBA et, en fait, de sa vie.

Après une enfance difficile au Texas, il s'est retrouvé sans domicile fixe à l'adolescence avant d'être recruté par les Chicago Bulls en 2011.

Il est resté à Chicago jusqu'en 2017, puis a fait des séjours dans le Minnesota et à Philadelphie avant d'atterrir à Miami en 2019, menant le Heat aux finales de la NBA lors de sa première saison perturbée par la pandémie, où ils ont perdu contre les Lakers dans la bulle d'Orlando.

L'une des images durables de cette série de finales a été après le cinquième match, Butler doublé sur le côté du terrain vers la fin d'un match dans lequel il a joué presque la totalité des 48 minutes, terminant avec 35 points, 12 rebonds et 11 passes dans une victoire 111-108.

"Chaque jeune joueur qui arrive dans cette ligue devrait étudier des images de Jimmy Butler. Sa volonté de gagner est remarquable".