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Acte II en NBA pour Alex Sarr, qui se rêve en tête d'affiche

Alexandre Sarr avec Washington en janvier 2025.
Alexandre Sarr avec Washington en janvier 2025.PATRICK SMITH/GETTY IMAGES VIA AFP

Le Français Alex Sarr a pris deux kilos de muscles cet été et compte bien en jouer sur le parquet pour sa deuxième saison NBA, avec l'ambition de devenir la clé de voûte de son équipe, les Washington Wizards.

Le Toulousain, qui reprend mercredi à Milwaukee face aux Bucks de Giannis Antetokounmpo, sort d'une première saison prometteuse dans l'élite du basket, où il n'a cessé de monter en puissance, en particulier après la All-Star Week en février.

Un baptême accompagné de belles statistiques : 13 points, 6,5 rebonds et 1,5 contre de moyenne par match. Mais le pivot de 20 ans est souvent resté loin du cercle, tentant beaucoup de trois points, un peu plus de cinq par rencontre, pour une réussite relative (30,8 %). L'intérieur perché à 2,13 mètres selon la ligue voit des marges de progression tous azimuts.

"Je dois mettre plus d'impact défensivement, améliorer mon timing pour contrer les tirs. Je dois aussi améliorer mon efficacité en attaque et prendre les bonnes décisions en remontant la balle", a lancé le jeune joueur lors d'une conférence de presse d'avant-saison.

Confiance à l'Euro

Dans une équipe en pleine reconstruction, qui donne la priorité à la défense, Sarr aura l'occasion d'en devenir une pièce maîtresse. La franchise, dernière de la conférence Est au printemps, est dotée d'un effectif assez pauvre à l'intérieur et sans réelle alternative au poste de pivot.

Pour autant, "aucun joueur ne sera assuré d'être dans le cinq de départ", prévient l'entraîneur des Wizards, Brian Keefe. "Nous voulons apporter de la compétition car ça permet de s'améliorer."

La saison passée, la priorité était donnée au développement des jeunes pouces, de Sarr à Coulibaly, en passant par les autres rookies, l'Américain Bub Carrington et le Suisse Kyshawn George.

Cette saison, "les joueurs devrons mériter leur temps de jeu", assure l'entraîneur, qui espère voir émerger ceux capables de porter l'équipe dans les années à venir.

Sarr attaque son deuxième exercice NBA après un Euro "décevant" sur le plan collectif, avec l'élimination de la France en huitièmes, mais qui lui a permis, sur le plan personnel, d'"engendrer de la confiance", assure-t-il.

"Potentiel de All-Star"

Il s'est d'ores et déjà montré plus présent sous le panier : lors de son seul match joué pendant la Summer League, il a établi un nouveau record personnel, avec 8 contres.

Et pour le premier match de pré-saison des Wizards, contre les Toronto Raptors, il a enchaîné 12 points, 8 rebonds et deux contres en moins de 17 minutes.

Il s'est attardé à "fermer le centre" et "repérer rapidement comment se placer pour être dans la meilleure position pour contrer".

"Il faut que j'apporte plus d'impact, tant offensivement que défensivement, être plus présent et plus efficace, des deux côtés du terrain", assume le Tricolore.

C'est peu de dire qu'il est scruté : le journaliste Brandon Scott, qui suit l'équipe de la capitale américaine au quotidien, estime qu'il a "un vrai potentiel de All-Star".

La franchise partage cet avis. Son pivot est le troisième joueur de l'histoire à avoir compilé 100 contres, 100 passes décisives et 100 tirs à trois points sur sa première saison, après Victor Wembanyama et Chet Holmgren. Il est aussi le premier joueur de moins de 20 ans depuis les légendes Tracy McGrady et LeBron James à avoir totalisé au moins 800 points, 150 passes et 80 contres sur une saison.