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Paris remet sa série de victoires en Euroleague en jeu sur le parquet d'une ASVEL en progrès

Shorts - Maledon, duel à suivre.
Shorts - Maledon, duel à suivre.Anne-Christine POUJOULAT / Frederic DIDES / AFP / Flashscore
Le Paris Basket est sur une série monumentale de 10 victoires consécutives en Euroleague, et après un succès homérique sur Monaco dimanche, va désormais croiser le fer avec l'ASVEL, capable du meilleur comme du pire cette saison en Europe, pour tenter de passer la onzième.

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Quelle équipe est capable de faire tomber le Real Madrid, pour mieux s'incliner à Milan trois jours plus tard ? L'ASVEL, qui soulève encore un tas de questions cette saison en Euroleague. Mais pas les mêmes que lors des deux précédentes saisons, quand chaque victoire était considérée comme un don du ciel au vu notamment de la terrible série de 14 défaites d'affilée dans cette compétition de janvier à octobre 2023.

Certes, pour l'instant, le bilan de la formation rhodanienne est négatif (5v - 9d). Mais on le sait, c'est un projet plus ou moins long terme qui a été lancé, avec de nouveaux visages et surtout une véritable volonté de cimenter un socle solide pour péréniser la place de l'ASVEL en Euroleague. La compétition étant sous les feux des projecteurs, qui sait quelle forme elle pourrait prendre dans le futur. 

Sur ce point-là, les choses sont en bonne voie. Menés par Théo Maledon - on en avait déjà parlé, son retour est une franche réussite - les Lyonnais, avec un effectif jeune et ambitieux, ont trouvé un style de jeu agréable, athlétique, et qui ne tourne plus autour du trois points (l'ASVEL est une des équipes qui en prend le moins par match de la compétition avec 22.7, contre 31.1 pour le Bayern, leader dans cette catégorie statistique).

Et le plus important, c'est que cette équipe réussit à traduire des belle promesses en succès référence. Contre Anadolu d'abord, mais bien évidemment, mais surtout contre Madrid, et même si le Real est moins en verve cette saison, cela reste un succès référence par l'engagement, le scénario magnifique en fin de match, et l'impression agréable que cette équipe peut battre n'importe qui. 

Cependant, ce n'est pas n'importe qui qui se présentera sur le parquet de l'Astroballe ce soir. C'est le Paris Basket, soit la meilleure équipe d'Europe. Plus de deux mois après le début de l'Euroleague, cette phrase reste toujours incongrue. On ne comprend toujours pas cette véritable comète qu'est le club parisien, capable du meilleur comme du meilleur, et qui a encore récemment montré des ressources insoupçonnées.

Vendredi dernier, les Parisiens ont émerveillé chez l'Olympiakos, menant de 20 points dans le dernier quart avant de totalement s'effondrer, de voir Evan Fournier et les Grecs passer devant.... pour aller chercher la victoire quand on n'y croyait plus. Deux jours plus tard, de retour dans leur salle, ils ont été dominés toute la rencontre par Monaco dans le choc de Betclic Élite, mais n'ont jamais renoncé et sont allés chercher une énième victoire référence. 

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10 victoires d'affilée en Euroleague, le chiffre reste irréel. Actuellement, c'est une série de 14 matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Qui peut battre cette équipe ? Et quel est son secret ? Tyson Ward a délivré une partie de la réponse auprès d'Euroleague TV : "Nous abordons chaque match comme si c'était le dernier. Je pense que cela se voit à notre façon de jouer."

Troisième meilleure attaque de la compétition (86.5 points par match), Paris figure dans le Top 3 aux trois points tentés (4e aux rentrés) et aux rebonds offensifs. Mais ce n'est pas qu'une équipe qui attaque comme un poulet sans tête. La défense, contrairement à l'impression laissée, maintient les adversaires à 31% à trois points et force 13.1 turnovers (3e meilleur ranking de l'Euroleague dans les deux cas). De quoi prouver la variété et la solidité de la meilleure équipe d'Europe, qui ne repose pas que sur les exploits de TJ Shorts, récemment nommé MVP de la compétition pour le mois de novembre.

Paris débarquera donc avec le statut de favori, et l'avantage psychologique. Si les deux équipes ne se sont pas encore croisées cette saison, elles se sont affrontées lors d'une demi-finale homérique de Betclic Élite au printemps dernier. Un sommet remporté par les Parisiens en cinq manches, alors que l'ASVEL avait eu une balle de match à domicile au match 4. De quoi laisser une marque au moment de se retrouver. 

Mais surtout, cet élan créé par le club de la capitale semble pour l'instant inarrêtable. Tous les meilleurs clubs européens sont passés à la moulinette, et pour interrompre cette série monumentale, Lyon-Villeurbanne devra sortir plus que le match parfait : le match qui permettrait de se dire "enfin, l'ASVEL est de retour au très haut niveau". On n'attend que ça, mais ce ne sera sans doute pas pour ce soir.