Une première campagne exceptionnelle en Euroleague pour le Paris Basket, et au bout, la récompense : une série de playoffs au meilleur des cinq matchs pour les quarts de finale. Clairement, les Parisiens n'étaient pas favoris contre le Fenerbahçe, mais la saison était déjà une réussite, et ces matchs à venir, à commencer par celui de ce soir, n'étaient que du bonus.
Après un début de match sanctionné de nombreux shoots ratés, le rythme augmentait subitement, sous l'impulsion, comme souvent, de TJ Shorts. En pénétration d'abord, au shoot puis à la passe pour Kevarrius Hayes, le meneur américain régalait. Mais c'est surtout défensivement que Paris se faisait remarquer, avec une superbe activité au rebond et pour couper la circulation de balle turque. De quoi mener logiquement après le premier quart-temps (18-22), mais tout paraissait bien fragile de loin...
Un état de fait qui se matérialisait par une adresse bien décevante derrière l'arc. Petit à petit, la digue parisienne semblait se fissurer, le problème principal étant que le Fenerbahçe surclassait Paris au rebond. De plus, Wade Baldwin IV sortait de sa boîte juste avant la pause pour planter deux shoots assassins, et la situation était délicate à mi-parcours (49-42).
Pas de quoi effrayer les Parisiens, qui revenaient en infligeant un 4-0 en ressortant des vestiaires. Nadir Hifi trouvait enfin la mire, et la bataille reprenait de plus belle. L'apport de Tyson Ward était également remarquable, et permettait à Paris de rester dans le coup. Mais la fin de match s'annonçait terrible, encore plus quand on savait que Paris s'était incliné au buzzer en saison régulière sur ce parquet.
Toujours à proximité, les Parisiens restaient derrière, mais on craignait une nouvelle cruelle quand ils laissaient passer quelques occasions de prendre le contrôle des opérations. Après une ou deux possessions mal négociées, c'est encore Wade Baldwin IV qui allait assassiner les Parisiens d'un panier en tête de raquette, le Fener terminant le travail aux lancers pour une victoire 83-78. Logique, Paris n'a pas spécialement bien négocié sa fin de match, mais a tenu la dragée haute à un des favoris de la compétition, et pourra rêver d'un coup jeudi soir pour le match 2.