En délicatesse avec son tir la semaine dernière lors de la défaite face au Panathinaïkos, l'arrière américain a retrouvé de l'allant, signant un match plein (20 points, 7 passes décisives, 8/8 au lancer franc).
Déjà éliminé des play-offs, l'Asvel, qui pouvait battre son record de victoires en Euroligue en cas de succès, s'est accrochée jusqu'à l'ultime minute de la rencontre avant de craquer sous les assauts des hommes de Vassilis Spanoulis, plus déterminés.
"Je voudrais féliciter mon équipe, nous avons beaucoup travaillé pour atteindre ce but (...) nous n'avons pas joué notre meilleur basket, mais on a montré beaucoup de caractère", a apprécié l'entraîneur monégasque en conférence de presse.
En mode diesel
En mode diesel, les deux équipes ont toutefois mis du temps à trouver l'inspiration offensive, se reposant principalement sur les fautes adverses pour faire grimper la marque au lancer franc (7-7, 4e).
Mais enfin libéré en fin de quart-temps, Mike James a permis à Monaco de prendre une première fois le large. D'abord sur un +trois points plus faute+, puis sur une offrande au buzzer pour le pivot Mouhammadou Jaiteh (22-15, 10e).
"Il a été très solide aujourd'hui et il a fait preuve de beaucoup de sang froid. C'est un super leader pour notre équipe", a félicité Vassilis Spanoulis après la rencontre.
Moins rigoureux défensivement, à l'image du jeune Théo Maledon auteur de cinq pertes de balle, l'Asvel a ensuite laissé filer le club du Rocher en début de deuxième quart-temps (33-23, 14e).
Meilleur marqueur de son équipe (12 points en première mi-temps, 20 au total), Neal Sako a permis au club de Tony Parker de continuer à espérer à la mi-temps (41-35, 20e), bien aidé par le manque flagrant de rythme offensif du meneur monégasque Nick Calathes.
James indispensable
Au retour des vestiaires, Mike James, encore lui, a donné un peu plus d'air aux hommes de Vassilis Spanoulis, enchaînant coup sur coup une passe décisive, un tir mi-distance et un trois points en déséquilibre (49-42, 22e).
Mais encouragé par son public déchaîné, l'Asvel a recollé au score en fin de 3e quart-temps grâce à l'intenable Sako, avant de prendre l'avantage brièvement sur deux lancers francs de l'international français Nando De Colo (55-57, 29e).
Le dernier quart-temps a été particulièrement disputé, les deux équipes montant encore d'un cran leur niveau d'engagement physique dans la raquette. A deux minutes du coup de sifflet final, le tableau de score affichait une égalité parfaite (74-74, 38e).
"Les gars se sont battus, ils ont tout donné", a déclaré l'entraîneur de l'Asvel Pierrick Poupet. "J'aurais souhaité qu'on gagne pour récompenser cette intensité, mais on a offert un beau visage à nos supporters et c'était important", a-t-il ajouté.
Car dans une ambiance irrespirable, une faute sifflée sur un tir à trois points de Mike James a finalement donné une courte marge à Monaco (77-74, 39e).
Impeccable au lancer franc dans les dernières secondes, Monaco s'est ensuite imposé de cinq petits points pour s'offrir une place de choix dans le top 4 européen, synonyme d'avantage du terrain qui lui permettra de disputer à domicile les deux premiers matches de la série au meilleur des cinq matches, ainsi qu'un éventuel cinquième match.
Paris, déjà en play-in, finit par une victoire
Le Paris Basketball, déjà assuré de disputer les barrages (play-in) d'Euroligue (7e à la 10e place), a terminé la saison régulière par une nette victoire contre l'Alba Berlin (72-63) jeudi soir à domicile.
A l'issue de cette 34e journée, les Parisiens comptent 19 victoires pour 15 revers. Les joueurs de la capitale devront attendre les résultats des matches à disputer vendredi pour connaître leur place exacte et leur adversaire pour la suite de la compétition.