Plus la fin de saison régulière se rapproche en Euroleague, plus chaque match revêt une importance capitale. Ainsi, ce soir, Monaco avait quasiment l'obligation de gagner à domicile contre le Real Madrid. Une victoire allait leur permettre de repousser leur rival et de solidifier leur place sur le podium. Mais cela était tout sauf garanti, surtout en l'absence de Jordan Loyd et Élie Okobo. Avec en ligne de mire, les 5.000 points pour Mike James.
Cependant, c'est Nick Calathes qui marquait le début de match de son sceau avec deux gros trois points d'entrée de jeu. Néanmoins, les défenses ne brillaient pas réellement en début de rencontre, et Walter Tavares en profitait pour enfoncer la peinture monégasque. Un sacré duel en début de match entre deux équipes qui faisaient rapidement admirer la profondeur de leur effectif, mais surtout leur incroyable inefficacité derrière l'arc (3/17 en cumulé dans le premier quart).
Néanmoins, Monaco plaçait un premier coup d'accélérateur sous la forme d'un 6-0, et prenait déjà un peu d'air après 10 minutes (20-13). Et tentait alors de surfer sur cette vague, le Real ne semblant clairement dans un grand soir. Matthew Strazel prenait le relais et dirigeait d'une main de fer le jeu de son équipe, et l'écart passait pour la première fois la barre des 10 points.
Le moment choisi par Mario Hezonja pour enfin rentrer dans son match. Deux gros shoots derrière l'arc, et le Real se relançait alors que Monaco avait plus de difficultés en attaque. Le match s'inversait alors, et sur une action à quatre points de Sergio Llull, le Real passait devant, pour mener à la pause. Monaco avait tout simplement encaissé un 20-4 et rentrait logiquement aux vestiaires derrière (36-39).
Hezonja change tout, en mal
Indiscutablement, la Roca Team revenait sur le parquet parée des meilleures intentions. Mais l'exécution faisait toujours défaut, jusqu'à un gros trois signé Petr Cornelie qui permettait à Monaco de reprendre la tête des opérations. Mais c'est surtout Calathes, enfin au niveau, qui portait son équipe sur plusieurs séquences et multipliait les caviars pour permettre à son équipe de faire la course en tête.
Néanmoins, en fin de troisième quart, il n'y avait que trois points d'avance sur un panier de filou de Donatas Motiejūnas (59-56). La fin de match s'annonçait donc tendue, la tension était palpable et c'est Mario Hezonja qui semblait faire basculer le match en prenant une deuxième faute technique, regagnant les vestiaires en rage. Strazel enfonçait le clou d'un gros trois, et Monaco semblait alors avoir mis une main sur la rencontre.
Madrid commençait à déjouer, et l'écart atteignait les dix points, la victoire ne faisant alors plus aucun doute. La fin de match se déroulait néanmoins dans une ambiance délétère, notamment au moment du dernier baroud d'honneur madrilène, qui restera vain . Monaco s'impose 77-73 et reste sur le podium de l'Euroleague, tout en mettant deux victoires de marge avec le Real. Une soirée réussie pour l'objectif Top 6.