Difficile d'y croire, mais après 11 journées en Euroleague, et fort de sept victoires consécutives, le Paris Basket occupait la deuxième place exaequo de la compétition pour sa toute première participation ! Une série qui pouvait passer à huit ce soir, puisque les Parisiens étaient logiquement favoris à domicile contre la Virtus Bologne, avant-dernière et décevante cette saison.
Mais pourtant, les Italiens signaient un début de partie atomique, notamment par l'intermédiaire de Will Clyburn. Inarrêtable, l'Américain allait tout simplement inscrire 15 points dans le premier quart ! Mais à ce one man show, Paris a opposé une véritable force collective. TJ Shorts a laissé le jeu aller à lui, et c'est Maodo Lo qui a rentré des shoots importants pour qu'en fin de premier quart, les dégâts soient heureusement limités (21-24).
Et dans le deuxième, Paris lâchait les chevaux. Un jeu collectif lêché, et surtout la puissance d'un roster qui mettait la main à la pâte, avec pas moins de neuf joueurs qui avaient trouvé la mire, mais surtout une défense resserrée qui n'allait encaisser que 14 points au total. Néanmoins, à la pause, rien n'était fait, les Bolonais n'ayant clairement pas abdiqué comme le démontrait une poussée tardive d'un certain Isaïa Cordinier (44-38).
Les Parisiens devaient donc rester sur leurs gardes, et le troisième quart était particulièrement trépidant. Pourtant, on croyait que Paris avait fait la décision sous l'impulsion de Nadir Hifi qui avait pris la main au scoring. Mais les Bolonais, notamment Ante Zizic, résistaient au mieux. Néanmoins, un coup d'accélérateur signé TJ Shorts permettaient aux locaux de reprendre de l'air à dix minutes du terme (69-61), et la victoire semblait alors se profiler. Mais encore fallait-il finir le travail.
Paris se mettait rapidement sur les rails en collant un 8-2 aux Italiens. Là encore, on pensait l'affaire pliée, mais c'est Tornike Shengelia qui lançait le baroud d'honneur bolonais, et l'onde de choc était terrible. D'un coup, plus rien ne rentrait pour les locaux, qui encaissaient un 12-0 qui ramenait les visiteurs à deux unités. La fin de match devenait absolument épique, entre défense de fer et attaques tremblantes, jusqu'au ballon du match pour TJ Shorts qui tuait la rencontre malgré une dernière poussée italienne. Victoire 81-78, 8e d'affilée, une place dans le peloton de tête de l'Euroleague conservée : cette équipe est inarrêtable.