Puisque l'ASVEL n'est toujours pas parvenue à mettre fin à la saignée à domicile, pourquoi ne pas tenter de profiter d'un déplacement chez une autre équipe en difficulté pour rallumer le courant. L'Olimpia Milan n'avait pas encore réussi à tirer partie de son recrutement ambitieux, et les Lyonnais pouvaient espérer réussir un coup.
Sauf que pour y parvenir, il fallait clairement jouer un basket de qualité. Avec 9 pertes de balle rien qu'en première période, on ne peut pas dire que ce fut le cas. Alors que Savon Shields prenait chaud pour les locaux, le jeu de l'ASVEL manquait de précision, alors que pour une fois, l'adresse longue distance était présente en début de rencontre et la défense montrait quelques belles choses. Ainsi, à la pause, l'opération victoire était mal enclenchée (46-36).
Elle allait définitivement prendre du plomb dans l'aile ensuite, avec l'entrée en piste d'un certain Nicolo Melli. L'ancien Pelican a pris les choses en main, ne ratant quasiment rien au shoot, et permettant aux siens de creuser un écart qui s'annonçait alors définitif - +19 en fin de troisième quart. Le jeu collectif est inexistant, les leaders en cale sèche, l'ASVEL ne peut pas espérer ramener la victoire.
Un état de fait qui se confirmera malheureusement ensuite. Certes, on verra bien un baroud d'honneur de l'ASVEL, porté par Paris Lee et Joffrey Lauvergne, mais c'était bien trop peu pour espérer autre chose qu'une défaite 84-61. Les affaires lyonnaises ne s'arrangent pas, alors qu'ils vont recevoir en six jours l'Olympiakos puis le Real Madrid. De quoi trembler d'avance, surtout si les armes sont rendues aussi facilement que ce soir.
