L'ASVEL Lyon-Villeurbanne avait réussi à enchaîner trois victoires d'affilée en Euroleague pour la première fois depuis une éternité fin 2024. Mais les deux derniers matchs ont vu les Lyonnais retomber dans leurs travers, ce qui a stoppé leur remontée au classement. Il fallait relancer la machine, et l'occasion était belle chez Anadolu, là où Monaco et Paris s'étaient imposés cette saison.

Très vite, les Lyonnais prenaient l'ascendant pour mener 1-7, avant que Shane Larkin ne commence sa montée en température. Cela équilibrait un match parti sur des bases bancales, entre pertes de balle et mauvais choix de shoot. Des faits qui touchaient surtout Anadolu, avant que la formation turque ne trouve plus de solutions pour que son collectif contre celui de l'ASVEL. Malgré l'impact de Dan Oturu, c'est bien les visiteurs qui viraient en tête en fin de premier quart (20-24).
Et les Villeurbannais continuaient d'appuyer là où ça fait mal, portant l'avance à 8 points. En bonus, ils harcelaient la défense et provoquaient des fautes, de quoi décontenancer l'unité turque. Comme toujours, Théo Maledon menait la barque en attaque, mais bien sûr, ce ne pouvait pas être aussi facile, et un certain Vincent Poirier relançait la formation turque en puissance. Avec ses 8 points dans le deuxième quart, le pivot français marchait sur la raquette lyonnaise, et renversait le cours du match, au point que l'Anadolu virait en tête à la pause (41-38).
Et l'ASVEL, obligée de courir après le score, semblait sur un fil au retour des vestiaires. L'écart s'approchait des dix points, les pertes de balle se multipliaient, mais heureusement, Nando De Colo enfilait sa cape de sauveur. Au shoot, avec un 3/3 derrière l'arc dans ce troisième quart, ou à la passe, le vétéran prenait les commandes de son équipe et limitait parfaitement les dégâts. Ainsi, malgré les coups de boutoir de Poirier ou Ercan Osmani, l'ASVEL n'avait "que" 5 points de retard (66-61) et pouvait encore viser un gros coup.
Et cette fois, c'est Anadolu que l'on sentait fébrile. L'impact de Tarik Black faisait mal aux Turcs, qui déjouaient quelque peu. L'ASVEL avait quelques occasions de passer devant, ce que Maledon accomplissait à 6 minutes du terme. Les Lyonnais venaient alors de coller un 16-2 à cheval sur les deux quart temps, une performance ahurissante qui les mettaient en position parfaite pour aller chercher la victoire.
Mais les jambes commençaient à trembler, et l'Anadolu entendait bien en profiter. Néanmoins, l'exécution turque laissait clairement à désirer ce soir, et De Colo remettait les siens à +5 à 80 secondes du terme. La partie se jouait alors sur la ligne des lancers, mais finalement, c'est Tarik Black, par son activité, qui se révélait ultra précieux et sécurisait la victoire 76-82. Un joli coup pour l'ASVEL, qui se rapproche de sa victime du soir, et surtout du Top 10 qualificatif pour la suite de la compétition. De quoi soulever quelques espoirs...