Un exploit. Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier ce qu'avait accompli l' ASVEL vendredi soir. Les hommes de Pierric Poupet ont en effet mis fin à la série de victoires mirifique du Paris Basket au terme d'un grand match. Mais leur capacité à enchaîner restait un gros point faible cette saison, et en ce sens, on attendait de voir quel visage les Lyonnais allaient présenter pour ce déplacement au Partizan.
Réponse donnée d'entrée de jeu : le duo Théo Maledon - Joffrey Lauvergne faisait le cauchemar des locaux, à l'extérieur comme dans la raquette, pour permettre à l'ASVEL de mener rapidement 11-2 ! Mais bien évidemment, le Partizan n'allait pas se laisser faire aussi facilement, et Sterling Brown sonnait la révolte pour lancer un véritable match de basket. Néanmoins, les Lyonnais donnaient parfaitement le change, pour aller mener en fin de premier quart, un court avantage, mais largement mérité (21-24).
Et l'ASVEL prouvait qu'elle était venue pour gagner en remettant les gaz dès le début du deuxième quart, cette fois sous l'impulsion de Neal Sako. C'est alors qu'on pouvait vérifier que cette équipe est encore tendre, puisque dès que le Partizan jouait plus physique, il recollait au score et passait même devant. L'apport des vétérans comme Lauvergne et Nando De Colo était alors précieux pour limiter les dégâts, mais un dernier coup d'accélérateur de Duane Washington Jr permettait au Partizan de faire le trou à la pause (45-39).
Et l'on craignait clairement un effondrement de l'ASVEL au retour des vestiaires, l'écart frolant les dix points avant deux gros shoots signés Maledon puis Paris Lee pour rééquilibrer les forces. Puis c'est Nando De Colo qui ramenait les siens à égalité malgré la perte sur blessure de Mbaye Ndiaye. Les Lyonnais étaient alors parfaitement dans leur match, et allaient même virer en tête à dix minutes du terme sur un énorme buzzer beater signé Melvin Ajinça (65-66). Tous les espoirs étaient permis.
Une belle course poursuite se mettait alors en place. En feu, Maledon portait son équipe, mais pas moyen de décrocher des locaux qui privilégiaient alors le jeu direct. Malgré tout l'ASVEL avait la main, et menait de 5 points à trois minutes du terme. La fin de match était à couper au couteau, plus aucun panier ne rentrait jusqu'à un trois points assassin signé Nando De Colo à 12 secondes de la fin pour enterrer les espoirs serbes. Victoire 79-82, une première à l'extérieur cette saison, de quoi voir loin pour l'ASVEL.