Quand Vassilis Spanoulis l'a lancé dans le Game 5 du 1/4 de finale étouffant disputé à Gaston-Médecin, Georgios Papagiannis n'avait plus foulé un parquet d'Euroleague depuis le 13 mars et une défaite contre le Maccabi Tel Aviv (91-88). En exactement 18'57, le Grec a fait basculer ce match décisif du côté de la Roca Team.
Le meilleur rebondeur de la compétition en 2022 avec le Panathinaïkos a pris feu : 17 points avec 4/5 à 2 points, 3/3 à 3 points, 5 rebonds, 1 contre pour une évaluation de 21. Outre le volume, il y a aussi le momentum, avec 10 points plantés dans le 4e quart à des instants cruciaux pour son équipe.
Sans cet apport inopiné, Monaco serait-il au Final Four ? Pas certain. Arrivé l'été dernier pour densifier le secteur intérieur, Papagiannis a rarement joué plus de 20 minutes par match en Euroleague (6 fois en 29 apparitions en saison régulière) mais il a quasiment systématiquement dépassé les 50% en tir dans la raquette, atteignant même les 66,1% en moyenne dans cet exercice. Pas de double-double mais largement de quoi en faire un atout majeur à Abu Dhabi.
Pas de cadeau de Spanoulis
Alors que le club du Rocher n'a pas toujours été heureux dans ses choix bankable, à l'image de Kemba Walker la saison dernière ou Nick Calathes plus récemment. Papagiannis n'a pas été blessé, mais il n'a pas eu la vie facile sur le Rocher, car, dans la peinture, il y a abondance de bien à disposition de Spanoulis puisque le coach grec dispose également de Mam Jaiteh, Donatas Motiejunas et Daniel Theis, champion du monde en 2023 et arrivé en provenance des Pelicans de New Orleans.
Au moment de l'arrivée de l'Allemand, dans une interview accordée à Sport24, le colosse de 2.20m a certifié que "cette concurrence est très bonne, non seulement pour moi, mais aussi pour les deux autres grands gars qui font partie de l'équipe. Je ne le vois jamais négativement, car on a toujours quelque chose à apprendre de l’autre. Quand un si bon joueur vient de la NBA, c'est l'occasion d'apprendre à rivaliser. C'est donc un très bon entraînement quotidien pour être encore plus prêt pour le match".
De quoi faire grésiller la ligne avec Spanoulis ? Pas le moins du monde à l'en croire : "je suis habitué à lui maintenant, je sais ce dont il a besoin. Donc, dans la vie de tous les jours, notre communication est très fluide, car je sais exactement ce qu'il demande".
Manifestement, la connexion grecque a donné sa pleine mesure au cours du match le plus important de la saison de la Roca Team. Sa connaissance des grands rendez-vous ne sera pas vaine dans cette quête du titre suprême. Sorti de sa boîte au meilleur moment, Papagiannis sera plus que jamais motivé pour renverser l'Olympiakos, lui l'ancien du PAO.