Première demi-finale de l'Euroleague 2024/2025... exactement la même que l'an passé. Le Panathinaïkos avait dominé sans coup férir le Fenerbahçe, sur la route du sacre continental. 12 mois plus tard, la formation grecque était encore favorite, portée par le MVP de saison régulière Kendrick Nunn, et on avait du mal à imaginer un résultat différent.
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Tentions légitime en début de match, il faut attendre une minute pour voir Cedi Osman débloquer le compteur, avant que ne débute un concours de tirs à trois points. Jerian Grant donnait le change pour les Grecs, mais c'est bien le Fener qui s'installait aux commandes de la rencontre, porté par Devon Hall, qui mettait 8 points dans le premier quart ! Le moment pour le Pana de faire rentrer Mathias Lessort, plus vu depuis sa fracture du péroné en décembre.
Et le pivot français se signalait d'entrée par un énorme block pour faire rugir les supporters grecs. Mais cela était insuffisant pour endiguer les vagues turques, et le Fener menait aisément après 10 minutes (22-14). Et ne s'arrêtait pas en si bon chemin, puisque l'écart franchissait pour la première fois les dix points. Le Pana ne trouvait pas son rythme, et Tarik Biberović punissait ses errements défensifs derrière l'arc.
En face, Kendrick Nunn jouait comme un vague cousin du MVP de la saison, et le Pana était en souffrance. Pire, rien n'allait dans son sens, et les balles perdues se multipliaient. Néanmoins, on voyait un léger sursaut en fin de première période, ce qui coïncidait avec le réveil de Nunn, qui concluait son bon passage d'un buzzer beater pour ramener son équipe à 5 points à la pause (38-33).
Très vite, le Pana recollait à un point, mais ne parvenait pas à passer devant. La faute notamment à une bien triste adresse à trois points, alors que le Fener connaissait clairement un temps faible. Kendrick Nunn redoublait d'efforts, mais en face, c'est Errick McCollum qui prenait feu et enchaînait plusieurs paniers pour recreuser l'écart en faveur de la formation turque.
L'exécution était néanmoins bien plus compliquée pour chaque équipe, mais à la fin du troisième quart, Fenerbahçe avait la situation bien en mains (55-48). Avec en prime le momentum, puisqu'un gros trois points de Nicolo Melli remettait un écart à deux chiffres. L'Italien se révélait également fondamental au rebond, afin de résister à une nouvelle poussée de fièvre grecque, avec le soutien de Wade Badwin IV.
Pendant ce temps, Nunn enchaînait faute offensive + faute technique avec un dédain manifeste, et la conscience de rater son coup. Après un poster de Hall, l'écart repassait à plus de dix points à 5 minutes du terme. Le Pana lançait alors son baroud d'honneur sous l'impulsion de Cedi Osman, mais Šarūnas Jasikevičius venait rapidement éteindre l'incendie d'un temps-mort.
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Néanmoins, plus rien ne rentrait du côté du Fener, qui commençait à se faire rattraper par la pression. L'impact de Lessort était enfin visible, le Français provoquant plusieurs fautes, mais Hall rentrait un énorme shoot pour redonner de l'air aux siens, imité par McCollum alors que la pression grecque se faisait plus intense. Sans nul doute le shoot du match.
Avant que Wade Baldwin IV ne ferme la porte d'un dernier shoot. Victoire 82-76 logique et méritée pour Fenerbahçe, qui a mené toute la partie, sans jamais paniquer, porté par ses hommes forts et avec un plan de jeu infaillible. Le Panathinaïkos rend sa couronne, en ayant donné l'impression de ne jamais être entré dans son match. Mais an ayant quand même quelques regrets...