Le jeune et ambitieux club turc s'incline en finale comme en 2023, où il avait cédé face à Fenerbahçe, double tenant du titre à qui succède donc l'USK Prague.
Une formation entraînée par la légendaire coach slovaque Natalia Hejkova, qui décroche sa sixième C1, la deuxième avec le club tchèque après celle de 2015.
Egalement titrée à deux reprises avec les Slovaques Ruzomberok (1999 et 2000) et le Spartak Moscou (2007 et 2008), Hejkova prendra retraite à la fin de la saison après un nouveau fait d'armes.
L'USK Prague, abonnée au dernier carré européen (8 des 10 disputés depuis 2015) a en effet déjoué les pronostics de ce premier Final Six, passé par les barrages (victoire contre Schio 79-72 mercredi) avant d'écraser Fenerbahçe en demi-finale (91-71) puis de se défaire, plus laborieusement, de l'autre grosse cylindrée turque.
La formation tchèque a été parfaitement lancée dans cette finale par Valériane Ayayi, qui monte sur le toit de l'Europe un plus de deux semaines avant de fête son 31e anniversaire.
Brionna Jones MVP
L'ailière et capitaine des Bleues depuis cette saison, après la retraite de Sarah Michel Boury a ainsi inscrit 14 points dans le premier quart-temps (plus aucun ensuite), dont quatre tirs primés qui ont fait se lever le Pabellon Principe Felipe.
Une salle acquise à la cause de l'USK Prague après que le président de Mersin a été arrêté par la police (puis condamné) mercredi lors du barrage contre Bourges après avoir vivement contesté une décision arbitrale.
En tête de sept unités à la fin du premier quart-temps (24-17), l'USK Prague n'a plus lâché le volant, accélérant même en début de deuxième quart-temps pour compter jusqu'à 17 points d'avance (34-17, 13e).
La formation tchèque a ensuite résisté au retour de Mersin, revenu à égalité en fin de troisième quart-temps (42-42) après avoir infligé un 13-0 dans le sillage de l'Américaine Natasha Howard (19 pts et 7 rebonds).
Mais cette dernière a dû baisser pavillon face à la performance monumentale d'une autre pivot venue des Etats-Unis, Brionna Jones (24 pts et 11 rebonds).
C'est d'ailleurs elle, élue MVP du Final Six, qui a définitivement scellé le succès praguois en inscrivant un nouveau panier, dans la raquette, à une minute de la fin (66-53), renvoyant Mersin et ses Françaises (0 pt pour Fauthoux, 7 chacune pour Johannès et Rupert) à leurs regrets.
Ayayi, elle, a pu exulter avec ses équipières et sa coach, à qui elle avait rendu hommage vendredi: "C'est grâce à elle que je suis là, grâce à elle que je suis revenue aussi à Prague après ma grossesse (en 2022). C'est elle qui a construit tout ça, ce groupe."