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Exclu - Sebastián Herrera: "Le secret du Paris Basketball ? Le travail acharné et l’esprit d’équipe"

Sebastián Herrera s’est confié à Flashscore après une victoire face à Monaco (111-104).
Sebastián Herrera s’est confié à Flashscore après une victoire face à Monaco (111-104). ALEX DAVIDSON/GETTY IMAGES EUROPE/Getty Images via AFP
Le Paris Basketball affronte l’Asvel ce vendredi 13 décembre à 21h à l’Astroballe à Villeurbanne, comptant pour la 15ᵉ journée de la Turkish Airlines EuroLeague.

Pour sa première saison au plus haut niveau européen, le Paris Basketball, créé le 12 juillet 2018, occupe actuellement la première place avec 78,6% de victoires, dans cette phase régulière où les six premiers, sur 18 équipes, se qualifient directement pour les quarts-de-finale.

Le club de la capitale a remporté 11 rencontres et n’a été défait que trois fois. Les parisiens devancent les turcs de Fenerbahçe, deuxièmes avec 10 victoires, ou bien encore les grecs de l’Olympiakos, les allemands du Bayern Munich et l’AS Monaco, tous les trois avec neuf matchs remportés.

Le Paris Basketball est invaincu depuis dix rencontres, devançant des historiques de la compétition comme les grecs du Panathinaïkos, tenants du titre et cinq fois titrés en EuroLeague, les israéliens du Maccabi Tel Aviv, triples vainqueurs, et les espagnols du Real Madrid, qui ont remporté trois fois l’épreuve. Les parisiens vont affronter les Madrilènes à l’Adidas Arena lors de la 16ᵉ journée, mais avant, ils vont se mesurer au LDLC Asvel qui occupent la 15ᵉ place avec cinq victoires.

Pour le lancement de cette 15ᵉ journée, Flashscore s’est intéressé à l’arrière chilien du Paris Basketball, Sebastián Herrera (27 ans), qui porte le numéro 7. Né au Chili le 1ᵉʳ novembre 1997, l’international chilien a découvert lui aussi l’EuroLeague avec le club parisien qu’il a rejoint en 2023, après un passage en Allemagne par plusieurs clubs : les Gladiators Trèves, les Crailsheim Merlins, l’EWE Baskets Oldenburg et le Telekom Baskets Bonn.

Le championnat allemand a lancé la carrière de l’international chilien au passeport germanique, dû à ses origines provenant de son autre nom de famille, Kratzborn. Aujourd’hui, il est la référence du basket-ball chilien, lui qui tourne cette saison avec l'équipe parisienne à 6,3 points par match, ainsi que 1,6 de moyenne aux rebonds et 1,3 en passes décisives en huit matchs disputés avec 18,5 minutes jouées en moyenne.

Sebastián Herrera s’est confié à Flashscore après une victoire face à Monaco, 111-104, après prolongations, lors de la 11ᵉ journée du championnat de France Betclic, où il a d’ailleurs marqué les deux derniers points de la rencontre, finissant avec huit points. Le basketteur chilien nous révèle le secret de cette équipe, qui est première en EuroLeague, et première ex aequo avec Cholet, qui compte un match en moins.

Question : Que pouvez-vous nous dire sur cette victoire face à Monaco ? 

Réponse : Ce fut un match avec beaucoup de hauts et de bas. Nous n'avons pas commencé comme nous le souhaitions. Ils étaient prêts à jouer et nous ne l'étions pas, mais à la fin, nous avons fait preuve de courage et nous avons pu remporter la victoire. 

Q: Quand vous êtes en train de perdre par 19 points d'écart face à Monaco, vous vous êtes dit que la victoire allait vous échapper ? 

R: Ce ne sera jamais notre mentalité. Nous savons que si nous nous concentrons avec tout ce que nous avons et que nous faisons les efforts nécessaires, nous avons toujours une chance. Et aujourd'hui, les choses ont fonctionné pour nous en deuxième mi-temps et nous avons été en mesure d'arracher le match, la victoire. 

Q: A quel moment vous vous êtes rendu compte que vous seriez capables de le faire? 

R: C'est une bonne question. Je pense que lorsque nous nous sommes rapprochés à seulement 13 points, nous nous sommes dit que nous étions dans le match et que cela était possible. 

Q: Comment s'est déroulé ce match pour vous? 

R: Je pense que j’ai fait un match solide. J'ai essayé d'aider autant que possible. Je pense que j'ai un peu aidé l'équipe, donc c’était un bon match. 

Q: Vous avez notamment marqué les deux derniers points de la rencontre? 

R: Oui, c'est ce que j'ai fait. L'entraîneur m'a demandé de marquer les deux derniers lancers francs, ce qui m'a permis de marquer deux points supplémentaires. 

Q: Quel est le secret de cette équipe?

R: Le travail acharné. Il y a une très bonne entente au sein de l'équipe. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années et nous avons acquis une bonne base ces dernières années avec beaucoup d'entraînement. Nous travaillons évidemment très dur chaque semaine. 

Q: L'entraîneur a changé (ndlr: départ de Tuomas Iisalo et arrivée de Tiago Splitter), mais l'équipe paraît mieux que la saison dernière. Il y a une réelle influence au niveau de l’entraîneur?

R: Oui, c'est évident. Il est évident qu'il a une influence. Il nous donne beaucoup de confiance. Il a changé deux ou trois choses en attaque et en défense. Jusqu’à maintenant on a de bons résultats, donc oui, il a une influence. 

Q: Pour l'instant, en France, c'est la deuxième place, à égalité avec le leader Cholet, et première place en EuroLeague. Comme vous voyez ces deux classements? 

R: Il reste encore beaucoup de matchs cette saison. Je pense que la chose la plus importante est le prochain match, se préparer de la meilleure façon possible et avancer pas à pas. 

Q: Comment a été cette découverte de l'EuroLeague? 

R: C'est une très bonne chose cette découverte. C'est évidemment un honneur de pouvoir jouer dans une ligue aussi importante et jusqu'à présent, tout va bien. Je suis très heureux. Nous travaillons dur et nous n'avons peur de personne. 

Q: Les adversaires vous ont sous-estimé? 

R: Je ne sais pas, il faut leur poser la question (rires). 

Q: Vous parvenez, en ce moment, à gagner tous les matchs…  

R: Jusqu'à présent, c’est bien ce qu’on fait, et comme je l'ai dit, le prochain match est le plus important. Nous devons donc rester humbles et faire avec. 

Q: Vous allez affronter l’ASVEL en EuroLeague, Le Mans en championnat, et le Real Madrid à nouveau en EuroLeague, qu’est-ce que vous ressentez de pouvoir jouer contre ces équipes de haut niveau français et européen?

R: C'est un honneur. C'est un honneur, évidemment, d'être arrivé après tant d'années à ce niveau. Mais en même temps, il ne faut avoir peur de personne. Nous travaillons chaque jour pour battre le prochain adversaire, donc je suis très heureux, mais en même temps, nous voulons battre quiconque se trouve en face de nous. 

Q: Quels sont les objectifs de l'équipe et les objectifs personnels pour cette saison?

R: Le premier objectif est de gagner le plus de matchs possibles. Il faut surtout être présent en juin, pour les matches les plus importants. Sur le plan personnel, je veux continuer à aider l'équipe de toutes les façons possibles.