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Evan Fournier et l'Olympiakos débarquent en immenses favoris du Final Four d'Euroleague

Evan Fournier pour un premier titre en Euroleague ?
Evan Fournier pour un premier titre en Euroleague ?Nick Paleologos / SOOC / SOOC via AFP
N°1 de la phase régulière d'Euroleague, l'Olympiakos sera le favori du Final Four qui démarre ce vendredi à Abu Dhabi. Un effectif dense et solide qu'a rejoint à l'intersaison Evan Fournier, déjà adoré en Grèce, et qui pourrait valider son choix de quitter la NBA avec un titre majeur.

Comme une rockstar. Voilà comment Evan Fournier avait été accueilli lors de sa signature à l'Olympiakos à l'automne dernier. Il est vrai qu'attirer un joueur NBA, fort de plus de 700 matchs dans le meilleur championnat du monde, à "seulement" 31 ans, c'était une magnifique prise pour la formation grecque. 

Mais passé l'effet d'annonce, il fallait confirmer. Car intégrer un effectif déjà bien dense, et trouver sa place aux côtés de Sacha Vezenkov, ancien MVP de l'Euroleague, Thomas Walkup, Tyler Dorsey et autres, s'annonçait compliqué. Après tout, "Vavane" sortait de deux saisons dans lesquelles il avait joué les utilités en NBA, ce qui avait précipité son départ. 

Mais tous les noms clinquants qui débarquent en Europe ne se voient pas couronnés. Le plus bel exemple étant Kemba Walker, arrivée en super-héros à Monaco, reparti par la petite porte. Evan Fournier a échappé à ce triste sort en ne tirant pas la couverture à lui, tout simplement. Vezenkov est la star de l'équipe - le Bulgare a frôlé un deuxième titre de MVP cette saison - et il sera le lieutenant.

16 points à 50% au tir, c'est pas mal pour un lieutenant. Certes, les débuts ont été quelque peu poussifs, mais une fois son rôle et sa place clairement identifiés, tout a fonctionné comme sur des roulettes. Pour lui d'abord, puisqu'il a prouvé qu'il était loin d'être fini en termes de niveau, alors que des franchises NBA ne lui proposaient qu'un rôle d'encadrement des jeunes pousses. 

Mais aussi pour l'Olympiakos. Voilà trois ans d'affilée que la formation grecque se hisse au Final Four sans parvenir à rafler le titre suprême. La défaite à l'arraché en finale contre le Real Madrid en 2023 est encore dans toutes les têtes. Et intégrer un élément tel que Fournier dans sa rotation, c'était prendre le risque de déséquilibrer son roster, voire de le faire exploser. 

Il n'en a rien été. L'Olympiakos a déroulé cette saison. Le rendez-vous est déjà fixé avec le Panathinaïkos en finale du Championnat grec. Et en Euroleague, les Rouge et Blanc ont dominé la saison, terminant en tête de la phase régulière. 10 défaites en 34 matchs, une maîtrise de tous les instants, les Grecs se permettant même de se relâcher en fin de saison, avec trois défaites d'affilée. Sans conséquence.

Et même quand le tableau final, coquin, a mis le Real Madrid sur leur route en quarts de finale, pas l'ombre d'un doute. Deux victoires pleines de contrôle à domicile, et même quand ils ont perdu le match 3, les joueurs du Pirée ont serré le jeu pour aller plier l'affaire en quatre matchs et s'éviter ainsi des frissons inutiles. Un message envoyé à toute l'Europe : les favoris, ce sont eux. 

Certes, on pourra arguer qu'ils sont passés à un tir à trois points d'Alberto Abalde de voir un game 5 suant. Mais on peut aussi dire que le seul match perdu de la série a eu lieu... sans Evan Fournier. En délicatesse avec sa cheville, le Français a fait l'impasse sur le match 3... avant de finir meilleur marqueur du 4 avec 23 points. Les grands joueurs dans les grands matchs, parait-il. 

Place au Final Four donc. Et à cet affrontement avec Monaco vendredi. Pas gagné d'avance, mais tout de même avec le statut de favori. Les phases finales ne sont pas un évènement comme un autre, mais avec la confiance née de cette montée en puissance, il sera gonflé à bloc. Et comme il l'a dit à EuroHoops quand on lui a demandé qui devrait prendre le dernier shoot : "je dois dire moi. Mais peut-être qu'on n'aura pas à en arriver là". Paré à toutes les éventualités, Evan Fournier devrait briller à Abu Dhabi.