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À mi-chemin en Euroleague, les Français rayonnent, les Espagnols galèrent et les Grecs contrôlent

TJ Shorts et Paris mènent la danse.
TJ Shorts et Paris mènent la danse.Stefanos Kyriazis / LiveMedia / DPPI via AFP
La moitié des rencontres de la saison régulière a été jouée en Euroleague. L'occasion de faire un premier gros bilan de la saison, dominée par les clubs français, dont un surprenant Paris Basket, alors que les géants espagnols sont en dessous de leurs standards. Les formations grecques, elles, sont en embuscade, et le Bayern est bien de retour.

La France au sommet

Le gros temps fort de cette première moitié de saison, c'est l'incroyable série de dix victoires d'affilée du Paris Basket. Une série qui a débuté sur le parquet de Monaco pour s'interrompre du côté de Lyon-Villeurbanne. Un parfait résumé de la saison des clubs français, qui sont pour la première fois trois en Euroleague, et qui montre que cette représentation n'est pas galvaudée. 

Paris est donc en tête à mi-parcours, avec un match en moins. Certes, les Parisiens restent sur deux défaites d'affilée, mais aller s'imposer à Monaco, à Barcelone, chez l' Anadolu ou à l'Olympiakos démontre bien l'incroyable saison du lauréat de l'Eurocup 2024. On les promettaient au fond de tableau, ils sont tout en haut grâce à une attaque de feu et une volonté de se battre, comme le démontre leur statut de meilleure équipe au rebond offensif. 

Monaco, passé à un point d'un deuxième Final Four d'affilée la saison passée, tient le choc et renait sous la houlette de Vassilis Spanoulis, avec notamment une correction infligée au Fenerbahçe sur son parquet pour exorciser définitivement la saison dernière. L'ASVEL, de son côté, vient d'enchaîner trois victoires d'affilée en Euroleague pour la première fois depuis une éternité, et est clairement sur la pente ascendante avec une équipe jeune et dynamique. Et aucune de ces issues n'était réellement envisageable en début de saison. 

Panique en Espagne

Avec le départ de Valence, les clubs espagnols ne sont plus que trois, et le meilleur d'entre eux, Barcelone, est 10e à mi-parcours ! C'est aussi le seul avec un bilan positif, preuve que quelque chose ne va pas dans un pays qui a toujours placé au moins un représentant au Final Four depuis 2005 ! 

Le Real Madrid avait pourtant bien commencé en prenant sa revanche de la dernière finale, mais a été trop inconstant et commence à s'impatienter, à la rechercher d'un élément (Théo Maledon ?) pour relancer sa saison. Le Barça n'a quasiment battu aucun prétendant au dernier carré, souffrant de lagrave blessure de Nicolás Laprovíttola. Quand à Baskonia, le club basque fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Mais si personne ne redresse la barre, ce pourrait être un sacré chambardement sur le Vieux Continent. 

En Grèce, ça déroule

Aucun problème pour les deux clubs grecs qui sont tranquillement calés dans le Top 6, soit parfaitement en lice pour un billet direct en quarts de finale. Certes, le Panathinaïkos n'est "que" 6e, et vient de perdre Mathias Lessort sur blessure, mais rien ne semble pouvoir troubler la quiétude des champions d'Europe en titre, qui vont sans doute accélérer dans leur quête de doublé. 

L'Olympiakos est de son côté deuxième exaequo, avec un effectif dense et efficace, a remporté la première manche du derby grec, et déroule son basket sans coup férir. Un chiffre ne trompe pas : les deux équipes sont les deux meilleures à l'indice de performance (PIR), le Pana dépassant même la barre des 100 points. En attendant le printemps, voilà deux équipes qui seront des clientes certaines au Final Four

Le retour du Bayern

On a souvent vu le Bayern comme un candidat possible au Final Four, mais deux saisons d'affilée conclues à la 15e place ont refroidi ces ambitions. Sauf que l'arrivée sur le banc de Gordon Herbert (coach de l'Allemagne championne du monde 2023) cet été a transformé cette équipe en machine de guerre offensive, la meilleure attaque, la meilleure équipe à trois points, et le résultat est une quatrième place provisoire. De quoi se réjouir pour le Bayern, qui compte de nombreux joueurs de valeur cette saison.

TJ Shorts mène la course au MVP

Au vu de la saison mirifique de Paris, son meneur américain est clairement le favori pour le titre de MVP, ayant raflé le trophée en novembre. Logique, puisqu'il est le meilleur joueur à l'évaluation, juste devant Nikola Mirotić et Théo Maledon, qui n'ont pas le bilan collectif pour rivaliser. C'est cependant le cas pour Sacha Vezenkov, l'Olympiakos étant voué à terminer haut, ce qui est aussi valable pour Kendrick Nunn ou Nigel Hayes-Davis. MVP en octobre, Kevin Punter va devoir relancer le Barça pour avoir une chance.