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10 victoires d'affilée en Euroleague pour Paris, Monaco déroule, l'ASVEL craque à Milan

Incroyable Paris Basket !
Incroyable Paris Basket ! PETE ANDREOU / EPA / Profimedia
Malgré un énorme trou d'air, Paris a été immense et s'impose chez l'Olympiakos d'Evan Fournier pour porter sa série de victoires à 10 en Euroleague. Monaco a déroulé contre Berlin, alors que l'ASVEL n'a pas réussi à stopper Milan.

AS Monaco 100-80 Alba Berlin

La série de trois victoires des Monégasques en Euroleague a pris fin brutalement mercredi contre l'Olympiakos, mais la réception de l'Alba Berlin ce soir devait permettre de relancer immédiatement la machine. La formation allemande, avant-dernière avec trois victoires en dix matchs, n'avait plus battu la Roca depuis trois ans. 

Et dès le premier quart, les joueurs de la Principauté ont remis les pendules à l'heure : 34-18 ! Tout le monde mettait la main à la pâte, et la Roca, sous les commandes de Vassilis Spanoulis, développait un vrai jeu collectif aux conséquences désastreuses pour la formation allemande. Vitto Brown était notamment mis en avant, avec 12 points à la pause, rejointe au petit trot par Monaco (55-37). On voyait mal comment la victoire pouvait alors échapper aux champions de France. 

Au retour des vestiaires, Monaco continuait de jouer avec la même abnégation, confiant les clés à Élie Okobo et à Matthew Strazel pour seconder un Brown toujours incisif. Mais les Allemands, avec un air de ne pas-y-toucher, endormaient les Monégasques et grapillaient quelques unités, au point de n'avoir "que" 14 points de débours à 10 minutes du terme. La Roca écartait facilement la menace pour s'imposer aisément en franchissant même le mur du 100, un succès qui lui permet de se maintenir dans le Top 6. 

Homme du match Flashscore : Vitto Brown

Olympiakos 90-96 Paris Basket

9 victoires d'affilée et la première place de l'Euroleague. Cette phrase concernant le Paris Basket demeurait toujours aussi incongrue, mais la réalité pouvait rattraper les joueurs de la capitale ce soir. Pour aller chercher la 10e, il fallait aller s'imposer sur le parquet d'un grand d'Europe, l'Olympiakos. Mais puisque Paris avait gagné à Barcelone ou chez l'Anadolu, rien ne lui faisait peur. 

Et portés par Kevarrius Hayes, les Parisiens démarraient une nouvelle fois en fanfare. 13-5 après 5 minutes avant que les Grecs ne rentrent enfin dans la rencontre et n'offrent un vrai match d'Euroleague. Mais à ce jeu-là, personne ne bat les Parisiens cette saison.

Un jeu collectif léché, toujours orchestré de main de maître par TJ Shorts, alors qu'en face, un certain Evan Fournier se mettait en évidence avec 9 points dans le premier quart. Paris faisait néanmoins admirer une belle force mentale en refusant effrontément d'être mené au score, et ce fut le cas jusqu'à la pause (44-49). On était encore bouche bée devant cette équipe et sa force collective, mais allait-ce être suffisant pour l'emporter ? 

Les Parisiens donnaient une partie de la réponse en collant un invraisemblable 11-0 en milieu de troisième quart, alors que les Grecs tentaient de revenir. L'agressivité de Tyson Ward, la défense rugueuse de Yakuba Ouattara, tout le collectif parisien apportait une pierre à un édifice resplendissant. +13 en fin de troisième quart, sur le banc grec, Georgios Bartzokas n'en croyait pas ses yeux, et ne savait surtout pas comment faire pour stopper la furia parisienne. 

Et les Parisiens allongeaient un 7-0 d'entrée de dernier quart histoire de montrer qu'ils n'entendaient pas laisser un espoir à l'Olympiakos. Mais la formation grecque lançait alors son baroud d'honneur, attaquant le cercle sans relâche, et Paris connaissait alors un véritable trou d'air, perdant ballon sur ballon et encaissant pas moins de 22 points d'affilée ! Un responsable ? Evan Fournier, qui portait littéralement son équipe des deux côtés du terrain.

Menés pour la première fois au score, les Parisiens retrouvaient subitement leur adresse et lançaient une fin de match épique. À moins de 30 secondes de la fin, Maodo Lô rentrait alors un énorme trois points pour remettre les siens devant, mais Evan Fournier (15 points dans le dernier quart) n'avait pas dit son dernier mot, y allait aussi de son shoot derrière l'arc... avant de perdre le dernier ballon pour sceller le match. Paris sourit, 10 succès d'affilée, une performance exceptionnelle ! 

Homme du match Flashscore : TJ Shorts

Olimpia Milan 92-82 ASVEL

Alors peut-être. Peut-être que ce succès homérique sur le Real Madrid mardi soir allait enfin lancer les prémices d'une campagne européenne réussie de la part de l'ASVEL. Mais confirmer restait une difficulté majeure pour les hommes de Pierrick Poupet, qui se déplaçaient de surcroit sur le parquet d'une équipe de Milan en feu, puisque sur une série de quatre victoires d'affilée en Euroleague. 

Pour tenter de stopper la machine milanaise, l'ASVEL s'en est d'abord remise à ses hommes forts, à savoir Joffrey Lauvergne et Théo Maledon. Le duo inscrivait 23 points en première période, et il fallait bien ça pour maintenir le bateau lyonnais à flots. Car Milan faisait admirer sa superbe forme par l'intermédiaire de Zach LeDay, et limitait les pertes de balle au minimum, menant ainsi logiquement à la pause (43-36). Mais pas de quoi empêcher l'ASVEL de viser un gros coup, tant la différence paraissait ténue.

Et l'ASVEL tenait, tenait, s'accrochait malgré une adresse désastreuse à trois points. Les Rhodaniens grapillaient même du terrain grâce à l'activité de Andre Roberson, mais un coup d'accélérateur signé Ousmane Diop donnait pour la première fois une avance à deux chiffres aux Italiens dans le dernier quart. Maledon prenait alors les choses en mains, mais c'était insuffisant pour faire gagner son équipe. 

Homme du match Flashscore : Théo Maledon