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C'était l'heure du choc au sommet en Betclic Élite. Meilleure équipe d'Europe à l'instant T, le Paris Basket n'avait connu que deux fois la défaite sur le plan national, et recevait son bourreau lors de la dernière finale du championnat, Monaco. Les Parisiens, forts de leurs dix victoires d'affilée en Euroleague - une série lancée par une victoire en Principauté - étaient les favoris, mais les Monégasques, régénérés par l'arrivée sur le banc de Vassilis Spanoulis, arrivaient à la capitale avec des ambitions.
Des ambitions confirmées dans un premier quart temps de qualité. Même si Nadir Hifi lançait un de ses fameux one man show, il était bien seul face à la force collective monégasque. Mike James lançait la machine, Georgios Papagiannis imposait sa taille dans la raquette, et Monaco prenait rapidement la main, conservant la majorité de son avance après dix minutes (16-21). Néanmoins, absolument rien n'était fait.
Mais Monaco lançait alors sa deuxième lame, nommée Élie Okobo. Le 6e homme de luxe lançait une bonne série et son équipe voyait son avance dépasser les 10 unités. Il allait claquer au total 17 points dans ce deuxième quart, emmenant Monaco dans son sillage. Paris réagissait bien trop sporadiquement, et l'adresse à trois points était inexistante (4/16 à la pause). Ainsi, Monaco semblait avoir marqué au fer rouge son rival à la pause (38-49) et ressemblait véritablement au candidat au titre européen qu'il prétend être.
Et la Roca Team enfonçait le clou en faisant grimper l'avance à 19 points, avec notamment l'impact incroyable de Terry Tarpey III. Avant que les Parisiens ne trouvent enfin un peu d'adresse derrière l'arc, qui leur permettait enfin de grignoter leur retard. Néanmoins, ils demeuraient sans réelle solution devant la variété offensive de Monaco, qui déroulait son basket et avait toujours la main en fin de troisième quart (61-73), notamment grâce au duo Mike James - Jordan Loyd, impactant au possible.
Mais bien évidemment, Paris n'allait pas renoncer aussi facilement, et un gros trois points de Tyson Ward faisait repasser l'écart sous les 10 unités. Le moment était alors critique pour les deux équipes, et Paris semblait reprendre l'ascendant sur une action à 4 points du même Ward. À moins de trois minutes de la fin, TJ Shorts sortait de sa boîte pour remettre les deux équipes à égalité.
Monaco était alors en perdition, mais ressurgissait subitement de sa monotonie, et reprenait une possession d'avance, vite effacée par Shorts. Égalité à 40 secondes du terme, une claquette de Jarod Blossomgame remettait la Roca devant, et Shorts égalisait dans la foulée. Balle de match Okobo, mais ce dernier ne trouvait pas l'ouverture, et tout le monde partait en prolongation (92-92).
Monaco débutait ces 5 minutes supplémentaires en fanfare, Jordan Loyd rentrant deux énormes shoots pour donner de l'air à la Roca. Le match se transformait en concours de trois points, et c'est Nadir Hifi qui ramenait encore les siens. Le match se jouait sur la ligne des lancers, et c'est finalement Paris qui terminait le travail pour une victoire 111-104 après un énième match à rebondissements. Mais qui arrêtera cette équipe ?