Annoncé officiellement mardi, à quelques heures de la rencontre face à la Pologne, le forfait du jeune joueur de 20 ans - blessé au mollet - a laissé échapper un sentiment de malédiction régnant sur l'équipe de France.
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Depuis le début de l'été, son secteur intérieur a été particulièrement touché par les désistements : Victor Wembanyama (thrombose veineuse de l'épaule) et Rudy Gobert (choix) d'abord, Mathias Lessort et Vincent Poirier tombés sur blessure ensuite. Cette fois le groupe a été réduit à 11, Alexandre Sarr ne pouvant être remis à temps d'une "lésion" au mollet lors du duel contre les Slovènes.
"On va contrôler ce que l'on peut contrôler", a tenté de relativiser Frédéric Fauthoux, "des fois on a moins de marge mais quand on regarde les autres nations, elles ne sont pas forcément mieux loties que nous donc on va s'adapter".
Pour Guerschon Yabusele, qui a appris la nouvelle après la rencontre, "on perd évidemment un peu sans quelqu'un comme Alex qui a la taille, l'envergure, qui nous aide déjà beaucoup en défense et qui est aussi un poste 5 qui peut s'écarter".
Du haut de son 2,13 m (9,5 points, 4,5 rebonds de moyenne), le pensionnaire de Washington était depuis le début l'un des seuls joueurs de très grande taille des Bleus dans le secteur, avec le pivot Mam Jaiteh qui domine derrière avec 2,08 m.
"D'autres joueurs sont capables"
Sans Sarr, qui avait pour le moment disputé 17 puis 22 minutes contre la Belgique et la Slovénie, les Bleus peuvent désormais compter sur trois Français : Yabusele, Mam Jaiteh et Jaylen Hoard, et les deux premiers ont toujours figuré dans le cinq majeur depuis le lancement de la compétition.
"Ce qui est bien, c'est qu'on a une certaine expérience", explique Mam Jaiteh, qui pense "qu'on a ce qu'il faut pour réussir à combler le manque, en tout cas on fera en sorte de s'entraider".
Également blessé, mais resté avec les Bleus à Katowice, Matthew Strazel espère de son côté que ses coéquipiers "ne seront juste pas trop fatigués. Mais cela va donner plus de minutes à Jaylen qui fait un début de compétition vraiment bon et encore plus à Guerschon sur le poste 4 et 5".
Excellent contre la Pologne mardi avec 36 points, le capitaine a par ailleurs rappelé que "d'autres joueurs étaient capables" d'apporter, à l'image de l'ailier Timothé Luwawu-Cabarrot "qu'on a vu avoir des minutes en poste 4".
Pour Frédéric Fauthoux, l'idée sera "de pouvoir mettre en avant les qualités des joueurs pour mettre en difficulté les adversaires", selon les formes de jeu proposées.
"On a déjà beaucoup commencé à anticiper les choses, on va continuer à améliorer cela", pour aborder les matches couperets à Riga (Lettonie).
Avant, les Bleus auront encore une dernière rencontre contre l'Islande (14h00) pour parfaire cette perpétuelle adaptation.