Coup d'envoi de l'EuroBasket pour l'équipe de France hommes. Sur le papier, le premier match de poule, contre la Belgique, ne présentait pas de danger majeur. Mais après la défaite de l'Espagne contre la Géorgie, les Bleus devaient être assez inspirés pour ne pas prendre de haut les Belges, et faire le travail pour une entrée maîtrisée.
Il fallait donner le ton d'emblée, et notamment en défense. Rapidement, Bilal Coulibaly dirigeait la défense, qui provoquait de nombreuses pertes de balle. Pas de fioritures, mais un jeu calme et posé, sans se ruer en contre-attaque. Sur demi-terrain, les Bleus étaient supérieurs, mais ils se perdaient un peu en route, en attaque surtout. Car en défense, l'équipe de France avait sorti les barbelés, étouffant les initiatives belges, ce qui lui permettait de disposer d'un léger matelas après 10 minutes de jeu (18-10).
Il fallait néanmoins creuser l'écart, et c'est là que la profondeur de banc tricolore entrait en action. Zaccharie Risacher en tête, la second unit faisait son travail et l'écart passait les 10 points. Appliqués, les Bleus semblaient décider à ne jamais trembler, et si la réussite derrière l'arc n'était pas au rendez-vous, le reste fonctionnait parfaitement. La clé : ne pas forcer son jeu et rester dans une construction de match simple et efficace. De quoi mener logiquement 43-27 à la pause, avec un sacré total de 8 rebonds offensifs pour prouver la domination tricolore dans la peinture.
Qu'attendre, alors, de la deuxième période ? Un match plein du début à la fin, et du sérieux. Les premières minutes après le retour des vestiaires semblaient néanmoins contredire cet état de fait, avec un jeu trop rapide et surtout trop délié. Les Bleus avaient perdu de leur superbe, et les Belgian Lions en profitaient pour grignoter leur retard. Avant que l'équipe de France ne reprenne sa marche en avant, et l'écart franchissait alors les 20 points, ce qui était encore le cas en fin de troisième quart (70-49).
L'occasion de faire briller un peu tout le monde, de répartir le scoring, mais surtout de continuer de faire les efforts. L'écart grimpait encore, les Belges n'avaient plus grand-chose à opposer, et Freddy Fauthoux pouvait gérer le temps de jeu de ses joueurs à sa guise, même si les Belges s'offraient un joli baroud d'honneur, mais sans ramener l'écart à des proportions honorables. L'équipe de France s'impose donc 92-64, une victoire propre, nette et sans bavure. Et peut-être la meilleure manière de se préparer au choc contre la Slovénie, qui sera au programme samedi.