La Géorgie a dominé dès l’entre-deux, surclassant l’Espagne au rebond et profitant de l’inexpérience des meneurs, de l’adresse défaillante et d’un manque d’agressivité inquiétant en défense pour s’offrir cette victoire surprise.
Dès le début, on a vu une Espagne très irrégulière à trois points, aux lancers francs, sur les pénétrations, et aussi en défense, où les contres géorgiens se sont enchaînés. Avec ces pertes de balle, l’entame du tournoi n’aurait pas pu être plus négative pour les tenants du titre.

Après cinq minutes, l’Espagne était déjà menée 13-6. Même un recadrage du coach Sergio Scariolo n’a pas empêché l’écart de grimper à 10 points, avec Sandro Mamukelashvili et Kamar Baldwin qui totalisaient déjà 14 points à eux deux. L’entrée de Saint-Supery et de Jaime Pradilla a permis de limiter la casse, et le score était de 20-17 à la fin du premier quart.
L’Espagne est parvenue à égaliser à plusieurs reprises dans le deuxième quart grâce au travail de Willy Hernangomez sous le cercle, mais le manque de réussite extérieure l’a empêchée de passer devant, jusqu’à une minute de la pause (32-33).
La réaction géorgienne, menée par Duda Sanadze et Goga Bitadze qui ont pris le relais au scoring, a permis à la Géorgie de repasser devant malgré le panier de Dario Brizuela au buzzer (37-35) pour clore la première mi-temps.
Pour Scariolo, il fallait améliorer l’adresse à trois points (4/14), verrouiller le rebond et éviter les pertes de balle inutiles, autant d’aspects à corriger dans le vestiaire.
Mais La Familia est revenue sur le parquet avec les mêmes travers. Voire pire. Il leur a fallu du temps pour se réveiller, mais grâce à la tactique du rebond et du jeu rapide, ils sont revenus dans le match (46-44 à la 24e).
Cependant, l’irrégularité semble coller à cette équipe espagnole, dont les joueurs ont lâché en défense et cessé d’attaquer le cercle adverse. La Géorgie en a profité pour infliger un 7-0 en une minute, compliquant à nouveau la situation jusqu’au dernier quart, atteint sur le score de 57-49, l’Espagne étant incapable de marquer.
Il fallait corriger beaucoup de choses pour espérer contrer Tornike Shengelia, Mamukelashvili et consorts, qui ont creusé l’écart à 10 points. Le réveil offensif de Juancho Hernangomez et une défense plus agressive ont permis de réduire l’écart de moitié.
Mais, une fois encore, le manque de constance a pénalisé l’équipe de Scariolo, dominée au rebond et défaillante même aux lancers francs (moins de 50%). Il a tenté de relancer Brizuela à la mène pour débloquer mentalement ses joueurs, sans succès (75-60, à la 37e). L’Espagne s’est finalement inclinée de 14 points (83-69).
MVP du match
Mamukelashvili, avec 19 points, a terminé meilleur marqueur pour la Géorgie, qui a vu quatre autres joueurs dépasser les 10 points.
Côté espagnol, c’est Juancho, avec 13 points, qui s’est montré le plus adroit, ou le moins maladroit, dans une équipe qui a affiché un triste 7/32 à trois points et un inquiétant 6/13 aux lancers francs.