La préparation de l'équipe de France hommes pour l'EuroBasket allait prendre un coup de fouet cette semaine. Deux oppositions prévues avec l'Espagne, la première ce soir à Badalone. Même si la Roja est moins impressionnante que par le passé, cela restait une belle occasion de s'étalonner, voir même de marquer des points pour rester dans les 12 pour certains.
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Un début de match placé sous le signe de la défense, et aussi de la maladresse en attaque. Deux minutes 30 sans le moindre panier marqué, avant que Matthew Strazel ne débloque enfin le compteur. Rien n'était réellement convaincant dans ces premières minutes, un match haché, beaucoup de passages sur la ligne des lancers, mais la France créait un écart sur un très bon passage de Sylvain Francisco. Et sur un dernier gros shoot signé Jaylen Hoard, l'écart passait la barre des dix points après un quart-temps (14-25).
La révolte espagnole était lancée par Santi Yusta, qui permettait de réduire rapidement l'écart. Néanmoins, les Bleus gardaient la main, notamment grâce à une belle présence à l'intérieur, où l'impact d'Alexandre Sarr était visible. L'écart continuait de tourner autour de la dizaine, mais c'est surtout le capitaine Guerschon Yabusele qui faisait des misères à la défense espagnole en attaquant sans relâche le cercle. Et même si au shoot, les Bleus gâchaient énormément, ils rentraient aux vestiaires en tête (35-43).
Frédéric Fauthoux faisait alors tourner, incorporant notamment Théo Maledon et Nadir Hifi, qui gratifiait d'entrée le public d'un shoot monumental.
Mais la conséquence logique de ce turnover, c'est que le jeu français se délitait quelque peu, et l'Espagne en profitait pour grignoter son retard. Revenue à deux points, elle subissait un run des Français soudainement transfigurés, et qui usaient enfin de leur talent en transition. Mais aussi en défense, et plus le rythme était élevé, plus les Français rayonnaient. Cependant, la réussite au shoot manquait encore à l'appel, même s'ils menaient toujours en fin de troisième quart (52-58).
On sentait les Bleus capables de plier l'affaire, mais plus facile à dire qu'à faire. D'une, les Espagnols n'allaient pas rendre les armes aussi facilement, de deux, les Bleus alternaient les actions brillantes et les mauvais choix, à l'image d'un Zaccharie Risacher sur courant alternatif. Heureusement, les Espagnols ne brillaient pas plus au tir, et l'équipe de France avait un petit matelas toujours à sa disposition, et c'est une belle séquence du même Risacher qui allait sceller le match. Victoire 67-75, la première en Espagne depuis 2014 et la Coupe du monde. À confirmer lors de la revanche samedi soir à l'Accor Arena.
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