Tenant du titre, Banque Populaire, barré par Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse, s'est arrêté au petit matin à Lorient (Morbihan) en raison d'une avarie, seize heures seulement après son départ dans la célèbre transatlantique en double.
Selon son équipe, le multicoque a rencontré un "problème de safran bâbord" la veille aux alentours de 21h00 (GMT+1), peu après la pointe du Cotentin, alors qu'il alternait à la première place du classement des Ultim avec SVR Lazartigue.
Le Cléac'h et Josse se sont déroutés vers leur port d'attache, où plusieurs ingénieurs les attendaient afin d'effectuer un premier diagnostic technique.
Après quatre heures de travaux intensifs, le Maxi Banque Populaire était en passe de remplacer son safran en fin de matinée et devait s'élancer dans les heures à venir, a appris l'AFP auprès de l'écurie. Il avait toutefois un retard conséquent sur ses adversaires. Les trois autres géants des mers engagés ont bénéficié toute la nuit de conditions très propices en direction du cap Finisterre (Espagne), qu'ils devaient dépasser en milieu de journée.
"Forcément, c’est toujours mieux de progresser dans le même système météo, ce qui ne sera pas le cas quand on repartira (...) Il n’empêche, on sait qu’on peut aller vite et que tout est encore possible", a déclaré Josse.
Du côté de la flotte Imoca, menée à 10h00 lundi par Macif du duo Sam Goodchild/Loïs Berrehar, la nuit a également été mouvementée, avec une navigation au près dans du vent établi à quasiment 30 nœuds (55 km/h) pendant la traversée de la Manche.
Deuxième du dernier Vendée Globe, Yoann Richomme – en double avec Corentin Horeau – a heurté une bouée dimanche aux alentours de 16h00, endommageant le gréement et un foil de Paprec Arkéa.
Revenu à la case départ au Havre à la nuit tombée, l'Imoca a été réparé et est de nouveau "apte à reprendre la mer", a annoncé son équipe à l'AFP ce lundi matin. Il devait s'élancer à la mi-journée pour tenter de rattraper ses concurrents.