Quand Auxerre, après une victoire à la dernière minute contre Nice pour fêter son retour en Ligue 1 (1-0), a subi 4 défaites de rang dans la foulée, on ne lui donnait guère de chance de survie. Mais depuis le 27 septembre et sa victoire contre Brest (3-1), l'AJA perd peu (2 revers en 10 matches) et prend de gros points avec 5 victoires et 3 nuls (contre Lyon, le PSG et Lens). Si bien qu'à deux journées de la phase aller, le bilan est impeccablement équilibré : 6 victoires, 3 nuls et 3 défaites, 20 buts inscrit, 20 encaissés et une belle 8e place au moment de passer à 2025.
Dans la lignée de Lens et Brest ?
Mine de rien, les Icaunais sont plus proches de la zone qualificative pour la prochaine Ligue des Champions (à 6 points de Lille, 4e), que de la zone rouge (le barragiste Saint-Étienne est 8 points, sans même évoquer la différence de but abyssale). Pour le maintien, c'est quasiment acquis, sauf cataclysme qui, sur ce qui a été démontré, n'arrive pas.
Alors ce déplacement à Strasbourg dans la froidure de la Meinau pourrait aiguiser les appétits icaunais. D'un point de vue purement pragmatique, une victoire permettrait de renforcer la position dans le haut de tableau et, accessoirement, de définitivement oublier le revers à l'Abbé-Deschamps en Coupe de France contre Dunkerque (L2). Engagée sur un seul tableau, l'équipe de Christophe Pélissier s'épargne des 1/16 de finale en milieu de semaine dans 10 jours.
Le 3-4-3 mis en place permet à la fois d'être stable en défense mais aussi de permettre aux pistons Gideon Mensah et Ki-Jana Hoever d'apporter le surnombre sur les côtés, tandis que Gaëtan Perrin, Lassina Sinayoko et la révélation Hamed Junior Traoré dirigent l'attaque avec élégance et intelligence. Et que dire de Donovan Léon, qui a écoeuré le PSG à lui seul le 6 décembre dernier.
La dynamique issue de la montée qui semblait de ne pas avoir duré bien longtemps cet été s'est relancée et s'il serait présomptueux d'imaginer Auxerre lutter pour les places européennes, Lens et Brest ont prouvé dans un passé récent qu'il n'était pas vain de rêver en Ligue 1.