Lauréate de la CAN en 2019, l'Algérie sait à quel point une contre-performance lors du premier match de groupe peut tout changer. Alors pour éviter la mésaventure du nul concédé contre l'Angola (1-1) qui avait conduit à une élimination prématurée, les Fennecs ont rempli leur mission contre le Soudan (3-0) pour prendre la tête du groupe E.
>>> Le classement du groupe E après la première journée
Deux minutes ont suffi
S'il a fallu attendre les dernières minutes pour voir Burkina Faso-Guinée équatoriale se décanter, le duel entre l'Algérie et le Soudan n'a mis que quelques secondes pour se décanter. Sur une première offensive, Baghdad Bounedjah a lancé côté gauche Mohamed Amoura qui a centré pour Hicham Boudaoui. Voyant que le ballon était un peu trop fort pour frapper, le Niçois a talonné pour Riyad Mahrez, impérial au moment de conclure (2e).
Sous les yeux de son paternel, Luca Zidane a réalisé une double intervention décisive sur la première offensive soudanaise. Grâce à une contre favorable, Yaser Awad s'est présenté face au gardien des Fennecs qui est resté le plus longtemps possible sur ses appuis pour empêcher le latéral de le dribbler, avant d'intervenir avec une parade du pied (11e).
L'Algérie a dominé les débats, sans pour autant être tranchante dans le dernier tiers malgré des initiatives d'Ismaël Bennacer, Amoura et Mahrez. Le Soudan sortait peu de son camp mais était très menaçant. Alors que la pluie s'est remise à tomber, Awad s'est de nouveau retrouvé en position favorable mais Zidane a repoussé, avant qu'Abdelrazig Omer ne tire au-dessus (37e).
Pour autant, le manque d'expérience des Crocodiles du Nil a coûté cher. Déjà averti, Salaheldin Adil a tenté un tacle risqué sur Rayan Aït-Nouri qui lui a valu un deuxième avertissement (39e).
En supériorité numérique, les Fennecs ont cru faire le break dans la foulée. Après un corner repoussé, Ramy Bensabaïni a réalisé un retourné à bout portant mais son but a été invalidé pour un hors-jeu sans équivoque (42e).
Mahrez fait le break
Au retour des vestiaires, la fébrilité soudanaise aperçue en fin de premier acte s'est confirmée avec des contacts de plus en plus rudes, en raison du retard des interventions. Sur un coup franc excentré à gauche, Farès Chaïbi a failli surprendre Monged Elneel qui s'en est sorti avec une parade réflexe (54e).
Les Algériens étaient au-dessus mais le rendu apparaissait terriblement brouillon. Un problème de justesse somme toute logique mais qui devait être atténué. Car quand les Fennecs ont mis de l'application, le danger est apparu immédiatement. Après une récupération de Boudaoui, Mahrez a cherché Bounedjah dans la surface qui a buté sur Elneel (59e).
La deuxième initiative fut la bonne. À la limite du hors-jeu, Mahrez a hérité d'un centre de l'extérieur du droit d'Amoura avant de se frayer un chemin et de signer un doublé (62e).
Comme prévu, les Crocodiles du Nil manquaient d'énergie et il a fallu une belle parade d'Elneel pour empêcher Amoura d'inscrire un enroulé du droit (65e). Le joueur de Wolfsburg a ensuite vu le poteau repousser sa reprise de volée sur un corner (73e).
L'entrée de forces vives a permis à l'EN de terminer le travail une bonne fois pour toute. Après une remise très intelligente de Bounedjah, Ibrahim Maza a pu ajuster Elneel à bout portant et célébrer son premier but avec sa sélection (85e).
L'Algérie a fait le forcing pour inscrire un 4e but. Jaouen Hadjam s'est créé la meilleure opportunité mais après un contrôle exquis, il a vu Elneel réaliser un réflexe superbe du pied (90e+2). Adil Boulbina a vécu la même frustration, après un festival technique (90e+5).
Plus de 6 ans après la finale de 2019, l'Algérie gagne enfin un match de la CAN. La prochaine rencontre contre le Burkina Faso le 28 décembre (18h30) aura donc des airs de finale du groupe
