Il a vécu des temps compliqués l'an passé, mais tout cela est révolu. En plus d'être régulier chaque week-end, Johann Zarco apparaît bien en forme pour se battre parmi les 10 premiers pilotes de la grille et décrocher des sommets. Avec la 2nde meilleure moto du plateau (la RC213V), le natif de Cannes compte bien poursuivre sa trajectoire ascendante encore longtemps. Et pourquoi pas y ajouter une étoile en passant par le Grand Prix de France ?
Le meilleur élément Honda cette saison
Il n'y a pas vraiment de quoi tergiverser longtemps. Depuis le premier Grand Prix de la saison (Thaïlande, 7e), Zarco se montre au rendez-vous. Motivé à performer avec la plus grande des compétitivités, le Français ne cesse de faire valoir son goût pour le combat, mais aussi son audace.
Bien qu'il ne joue pas encore de podiums du fait de la domination des frères Marquez et Francesco Bagnaia, il enchaîne les résultats de haute volée. Cela le place bien devant son coéquipier, Somkiat Chantra (23e), mais aussi les pilotes d'usine, Luca Marini (12e) et Joan Mir (18e). Et s'il a été en plus mauvaise posture en Espagne (11e), il compte définitivement revenir plus fort que jamais au Mans ce week-end.
Ce qui fera plaisir à Honda. Visant un guidon important la saison prochaine, il devrait continuer à tout donné tout au long de l'année afin de mettre toutes les chances de son côté. Surtout qu'il pourra exploiter à fond les nouvelles évolutions mises en place dès Jerez.
En possession de la "deuxième meilleure machine", selon Aleix Espargaro, pilote fraichement retraité, il a en tout cas de quoi faire pour poursuivre sa lancée. "Elle tourne, elle s’arrête bien, le moteur est acceptable", a-t-il ainsi conclu. Cependant, tout n'est pas parfait et des difficultés jonchent quand même son chemin.
"Il manque encore quelque chose"
Les ingénieurs Honda ont déjà précisé qu'ils comptaient faire valoir un "chantier sur la saison", concernant leur moto. Même si Zarco est leur meilleur pilote, certains points laissent encore à désirer. Ceux qui le séparent des performances encore plus grandes.
"Le chattering limite beaucoup", a expliqué Espargaro après sa pige à Jerez. Le directeur d'Honda, Alberto Puig, ne s'en est pas caché non plus. "Sur piste, il manque encore quelque chose. Nous n’avons pas encore trouvé ce que nous cherchons Jerez n’est pas le circuit idéal pour évaluer la puissance. Les réponses viendront plus tard".
Ce qui n'inquiète pas le Français pour autant. Celui-ci a assuré que de meilleures choses étaient encore à venir à l'issue du Grand Prix d'Espagne. "Il y a encore une grande place pour réaliser des progrès, et plus particulièrement sur les freinages pour pouvoir bien inscrire la moto sur les trajectoires idéales. Mon ressenti sur la machine était plutôt satisfaisant et nous furent en mesure d’avoir une meilleure compréhension de certaines choses capitales".