C'était le match d'après pour Nice. Après une semaine particulièrement agitée, c'est devant des tribunes clairsemées que les Aiglons recevaient Angers avec des maillots floqués aux noms de Terem Moffi et Jérémie Boga, agressés dimanche au retour de Lorient. Mais comment faire pour penser au football après tant de péripéties ? Le SCO en a profité et s'est imposé à l'Allianz Riviera (0-1).
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Le SCO logiquement devant
Que se serait-il passé si le ballon n'avait accéléré au rebond alors que Sidiki Chérif était prêt à le reprendre de la tête à bout portant ? Le match n'avait commencé que depuis une minute et déjà le SCO était proche d'enfoncer le Gym. Dans la foulée, Sofiane Diop a eu à son tour l'occasion d'ouvrir le score mais sa reprise est partie au-dessus (3e).
Le signal que Nice était mentalement prêt pour aller chercher une victoire essentielle ? Pas vraiment. C'est Angers qui a fait le jeu. Meilleur dans les duels et l'attaque du ballon, le SCO a été proche d'obtenir un penalty après une intervention de Jonathan Clauss sur Amine Sbaï (5e). Puis Yassine Belkhdim a manqué le centre en retrait de Jacques Ekomié (10e).
Le Gym, sans idée, n'a rien proposé, même sur un coup franc obtenu plein axe (15e). Au contraire, Angers jouait simple et pouvait compter sur la puissance de Chérif. Sur le côté droit, il a mis Juma Bah au supplice avant de centrer pour Sbaï : à bout portant, Yehvann Diouf a réalisé une parade décisive (29e). En revanche, le gardien n'a rien pu faire quand, après une perte de balle de Bah, Carlens Arcus a joué le une-deux avec Louis Mouton dans la surface avant de centrer en direction de Belkhdim, venu couper avec son pied gauche pour marquer avec l'aide du poteau droit (33e).
Logiquement mené, Nice s'est réveillé mais Bah n'a pu rabattre sa tête sur un corner (39e) puis Diop a été contré (41e). Un léger regain qui a été éteint après que Bah a remis Belkhdim en jeu mais celui-ci a tenté de loin, dans la précipitation (43e).
Réduit à 10, le Gym sans ressort
Quand rien ne va... rien de va. Dans son élan, Tom Louchet a mis une semelle à Ekomié. Après un appel rapide de la VAR, le jaune s'est transformé en rouge, laissant l'OGCN en infériorité numérique (52e).
Quelques instants plus tard, sur un centre d'Ekomié, Ali Abdi a remis Sbaï en jeu et Diouf a réalisé une parade qui maintenait le Gym dans le match (56e). Le bénéfice a failli être immédiat. Entré à la pause à la place de Bah, Bernard Nguene a profité d'une ouverture de Clauss pour tenter sa chance avec une frappe limpide qui a effleuré le poteau droit d'Hervé Koffi (56e).
Nice était dans une situation de quitte ou double. Après que Diouf a donné de l'air à ses coéquipiers, Abdi a offert un excellent ballon à Morgan Sanson, arrivé lancé à l'orée de la surface mais le milieu a manqué sa tentative, nettement hors-cadre (60e).
Un soubresaut vite évanoui. Car la maîtrise du rythme et l'engagement étaient angevins. Après une longue séquence où le SCO a remporté plusieurs seconds ballons consécutivement, Himad Abdelli a humilié Clauss avec un rateau suivi d'un débordement dans la surface, certes sans conséquence mais tout de même impactant (69e).
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Les minutes défilaient et les inspirations niçoises étaient rares. Mais à peine entré en jeu, Tanguy Ndombele a offert la balle d'égalisation à Isak Jansson, également venu apporter de la fraîcheur. Las, Koffi a bondi pour fermer l'angle et remporter son duel (78e). Impliqué, Ndombele a ensuite tenté sa chance, contraignant le gardien burkinabè à détourner en corner (80e).
Angers était en position d'attente pour jouer les contres, voire temporiser pour installer une séquence de passes tant le pressing adverse était léger malgré l'urgence. Au contraire, c'est Prosper Peter qui forçait Diouf à mal relancer : l'attaquant a même contré le gardien (90e).
Après 4 minutes d'arrêts de jeu, achevées comme une allégorie sur une touche niçoise en retrait, le SCO a pu célébrer une victoire qui le place aux portes du haut de tableau. Les Aiglons enregistrent une 7e défaite consécutive toutes compétitions confondues. La crise ne s'estompe pas.
