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Au bout d'un Grand Prix fou, M.Márquez s'impose au Qatar, Zarco 4e après le déclassement de Viñales

Marc Márquez a encore donné la leçon
Marc Márquez a encore donné la leçonKarim JAAFAR / AFP
Quel spectable à Lusail ! Des accrochages, des dépassements, le retour en grâce de Maverick Viñales finalement déclassé, la 4e place a posteriori de Johann Zarco et, encore, une victoire pour Marc Márquez qui conforte son leadership au classement des pilotes : ce dimanche a été incroyable.

Ils ont beau être frères, Marc et Álex Márquez sont aussi des compétiteurs et ne se font pas de cadeau en piste. Au départ, le cadet a voulu passer et un bout d'aileron de la Ducati officielle s'est décollé de la moto de l'aîné. Le début d'un Grand Prix fou, avec un peu plus tard un accrochage entre... Álex et Fabio di Giannantonio dont ne s'est pas remis le pilote VR46, finalement 16e. 

Pour l'écurie de Valentino Rossi, la perte d'un pilote a été compensée par la présence de Franco Morbidelli, qui a profité de la lutte fratricide pour s'emparer de la 1re place. Derrière lui, Francesco Bagnaia avait remonté les échelons, au point de doubler MM93... avant de perdre sa place et retrocéder à la 4e place. Car au coeur de la nuit qatarie, "Batmav" a surgi. Maverick Viñales a aligné M.Márquez pour prendre la 2e place avec sa Tech3-KTM. 

Et les Français dans tout ça ? Si Fabio Quartararo (Yamaha) a perdu 4 places au départ alors qu'il est parti en première ligne, Johann Zarco (LCR-Honda) a profité des événements pour s'installer à la 5e place. 

Morbidelli perdait du terrain et, en un virage, il a été devancé par Viñales et M.Márquez. Puis les deux potes Morbidelli et Bagnaia ont fait le spectacle, ne cessant de se doubler, pour le grand bonheur des fans... et de Zarco qui était à présent dans leur roue. À mi-course, le Français, qui avait dû rentrer au paddock avant la fin de la sprint, a forcé le passage pour doubler "Francky", dont la gestion des gommes devenait sérieusement problématique. Déjà, Fermín Aldeguer revenait sur l'Italien, suivi de son coéquipier chez Gresini A.Márquez, bien revenu avec un bout de sa machine en moins et un long lap comme punition. 

Devant, Viñales essayait de s'échapper. Derrière, Jorge Martín, 17e à ce moment-là, est parti au tapis après être monté trop vite sur le vibreur. 

Pour le podium, sauf accident, les noms étaient connus. Batmav a donné un premier signe de nervosité et M.Márquez s'est rapproché. Bagnaia était dans un entre-deux : à une seconde de son coéquipier et deux devant Zarco. Viñales a commis une nouvelle erreur et, cette fois-ci, il a perdu la tête. 

Après un mauvais passage, Morbidelli s'est mis à tourner 4 dixièmes plus vite que Zarco. Le Cannois avait encore 6 tours à tenir. Las, à mi-chemin, il a cédé sa 4e. Aldeguer semblait revenir... sans y parvenir. 

Pendant ce temps-là, M.Márquez allait de plus en plus vite. 1.52.662 : meilleur tour en piste à 5 boucles du terme, soit 7 dixièmes de mieux que Bagnaia au même moment. Puis dans la foulée 1.52.561 ! 

Alors que M.Márquez s'acheminait vers une 3e victoire en 4 Grand Prix, Zarco est revenu sur Morbidelli mais il lui a probablement manqué un tour pour récupérer la 4e place. Il prendra la 4e place a posterori : en raison d'une pression de pneu trop basse, Viñales a reculé à la 14e place après avoir reçu une sanction de 16 secondes de la part des commissaires de course. 

La pole, la sprint, le GP : le pilote Ducati a réalisé un weekend parfait, égalé le nombre de podiums en MotoGP de Jorge Lorenzo (114) et repris la tête du classement pilote. Cela faisait 11 ans qu'il n'avait pas gagné à Lusail, le voilà qui confirme sa suprématie et sa mainmise totale sur le reste de la concurrence.