Détentrice du record du monde du 400 m haies, discipline où elle a assis sa suprématie ces dernières années, McLaughlin-Levrone avait décidé de se concentrer cette année sur le 400 m plat. Aucune femme n'était passée sous les 48 secondes au 400 m depuis 1985.
Sous la pluie, visage fermé, trépignante d'impatience comme une lionne en cage avant de se positionner dans les starting-blocks, "SML" a été en tête toute la course, tirant derrière elle ses concurrentes.
Déjà double championne olympique (2021, 2024), championne du monde (2022) et détentrice du record du monde du 400 m haies (50.37), McLaughlin-Levrone étend sa domination sur le tour de piste en se rapprochant à moins de deux dixièmes du vieux et sulfureux record du monde de la discipline (47.60), détenu depuis quarante ans par l'Allemande Marita Koch, qui courait pour la RDA en pleine guerre froide.
Depuis ce record fou entouré de suspicions de dopage, aucune femme n'avait couru sous les 48 secondes au 400 m jusqu'à jeudi soir, où McLaughlin-Levrone a emmené avec elle Marileidy Paulino (47.98).