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Ángel Di María, le retour à propos du Fideo

Ángel Di María, le retour à propos du Fideo
Ángel Di María, le retour à propos du FideoAFP
Blessé en octobre, Ángel di María est revenu juste à temps pour disputer la Coupe du Monde. Touché en phase de groupes, "El Fideo" a pu disputer les dernières minutes de la prolongation contre les Pays-Bas (2-2, 3 t.a.b. à 2). Un retour à la compétition bref mais qui a eu le mérite de montrer un état de forme convainquant au moment d'aborder la 1/2 finale contre la Croatie.

Outre le fait d'être gaucher, Ángel di María et Lionel Messi partagent la douleur d'avoir perdu la finale de la Coupe du monde en 2014 contre l'Allemagne (1-0, a.p.). Ce sont les deux seuls "survivants" de ce match, ce qui, 8 ans plus tard, apporte un surplus d'expérience et de "garra". 

Mais depuis le troisième match de groupe contre la Pologne (2-0), "El Fideo" est rattrapé par son corps. Revenu à temps pour figurer dans la liste de Lionel Scaloni, Di María a dû déclaré forfait pour le 1/8 de finale contre l'Australie pour une surcharge musculaire. Encore trop juste pour jouer un rôle important sur la durée, l'ailier de la Juventus est entré contre les Pays-Bas pour disputer les dix dernières minutes de la prolongation et, si besoin, frapper un tir au but. 

Le sélectionneur a tenté un coup de poker en sortant Lisandro Martínez pour retrouver un système à 4 en défense. Cette recherche de déséquilibre a montré que di María avait retrouvé des appuis pour déclencher des courses. De quoi le rassurer, tout comme le clan argentin. 

Titulaire dans un 4-3-3 ou supersub dans un 3-5-2 ?

A l'heure où la question du système tactique projeté par Scaloni reste en suspens, la composition du secteur offensif peut-elle comprendre la présence de di María ? Dans un schéma à 3 défenseurs centraux, le Fideo ne devrait pas débuter.

Rodrigo de Paul est intouchable, surtout après le contenu de son match contre les Pays-Bas et en dépit d'une gêne physique. Sa sortie, associée au craquage de Leandro Paredes, a symbolisé un point d'inflexion dans ce 1/4 de finale qui a basculé dans une autre dimension en fin de rencontre. Enzo Fernández et Alexis Mac Allister, entrés définitivement dans le XI contre la Pologne, paraissent indéboulonnables. 

En 4-3-3, di María peut militer pour une place, vraisemblablement à droite comme ce fut le cas contre le Mexique et la Pologne. Mais avec quel impact ? Avec la crainte d'une rechute, le faire débuter pourrait le consumer relativement tôt dans la partie alors que, par sa vivacité, sa capacité à distiller passes et centres, son apport serait probablement plus précieux en 2e période. 

Ami proche de Messi, le Fideo vit lui aussi, probablement, sa dernière Coupe du Monde. Son destin est lié à celui de la Pulga. Et son retour juste à temps pour peser sur les matches de l'Albiceleste constitue un renfort non négligeable, même s'il n'est pas maximal.