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Andrew Mehrtens, l'ancien All Black qui veut réveiller Béziers

Andrew Mehrtens en 2014
Andrew Mehrtens en 2014 Martin Hunter/Getty Images
Arrivé à la tête du club historique de Béziers en novembre avec un fonds d'investissement irlandais, l'ex-All Black Andrew Mehrtens ne veut pas se précipiter pour faire remonter le club vers sa grandeur passée, a-t-il dit jeudi dans un entretien à l'AFP.

Barragiste en deuxième division la saison passée, Béziers, qui a été 11 fois champion de France avant de disparaître de l'élite il y a 20 ans, ne verra pas les phases finales cette année, après un sprint raté qui l'a fait sortir des six premières places avant la dernière journée de Pro D2, vendredi.

Le club est désormais détenu à 75% par le fonds d'investissement Strangford Capital, cofondé par l'homme d'affaires et ancien patron d'écurie de Formule 1 Eddie Jordan, décédé en mars, associé à d'autres investisseurs.

"Nous avons surtout observé. Nous ne voulions pas arriver en tant qu'étrangers dans un club français et donner l'impression que nous voulions tout changer et jeter le bébé avec l'eau du bain", a expliqué Andrew Mehrtens, 70 sélection avec la Nouvelle-Zélande (1995-2004) et déjà passé par Béziers en tant que joueur et entraîneur.

Il reconnaît que le résultat de la saison représente "un petit pas en arrière", mais sans vouloir tout chambouler. "On veut autant de continuité que possible (...) Nous voulons construire petit à petit et augmenter le budget progressivement", assure-t-il alors que le club fonctionne cette saison avec des moyens de milieu de tableau, neuf millions d'euros, deux fois moins que les plus grosses écuries de Pro D2.

Ces équipes sont capables d'attirer des gloires du rugby mondial pour une dernière expérience avant leur retraite, comme l'Anglais Courtney Lawes à Brive, l'adversaire de Béziers vendredi.

Le magazine spécialisé Midi Olympique a affirmé en mai que l'ancien arrière du pays de Galles Leigh Halfpenny (36 ans, 105 sélections) avait visité les installations de Béziers début mai.

"J'aimerais que nous soyons capables d'être flexibles pour recruter un joueur comme Leigh Halfpenny ou tout autre joueur international confirmé qui réfléchit à prendre sa retraite, a déclaré Mehrtens. Nous pouvons leur proposer un contrat flexible qui ne soit pas trop onéreux. Ce n'est pas seulement en termes monétaires, mais si c'est un joueur qui a une famille, nous pouvons l'aider à s'occuper de ce genre de situation. Je suis sûr que beaucoup de clubs essaient de le faire de manière globale et holistique, mais tous les clubs n'ont pas la chance d'être sur la côte méditerranéenne. Nous ne voulons pas nous contenter d'arriver, d'injecter un paquet d'argent et d'essayer d'acheter notre ascension, car c'est très dangereux. Je ne pense pas que cela soit viable".