Il est un exemple de régularité et de spectaculaire. Le petit frère des Márquez sait y faire. Il le prouve à chaque Grand Prix cette saison. Oui, mais voilà. S'il est très performant, s'il concurrence les deux Ducati sur sa Gresini, il provoque également la frustration chez ses suiveurs. À 40 pts de Marc, il ne manque quasiment rien à Alex pour aller chercher son frère. Mais encore, faut-il qu'il accélère encore un peu plus la cadence pour y parvenir.
Complexe d'infériorité ?
C'est bien connu, chez les Márquez, la compétition fait rage. Pas de quartier pour Marc et Álex que ce soit dans un cadre amical ou lors des duels aux quatre coins du monde. Néanmoins, si on met de côté la victoire du plus jeune à Jerez, il demeure éternel second. Un souci lorsqu'on vise tout de même le titre.
Récemment interrogé, le pilote espagnol a rapporté via Motorsport.com que "ça va être difficile pour nous de nous battre". Un discours curieux pour un compétiteur dans l'âme. "Il ne faut pas oublier qu'on est un team indépendant, avec la moto de l'année dernière. Ils ont quelque chose de plus que nous, ils ont certaines choses, certains détails. Mais en plus de ça, c'est Marc. Il n'est pas huit fois champion du monde pour rien !".
Certes, plus d'une fois, les deux frères se sont battus sur la piste. Pas plus tard qu'au Mugello, Álex a dépassé son frère dès le départ pour essayer de le surpasser. Mais, au final, il a capitulé et s'est rangé derrière. Sa seule victoire de la saison a notamment aussi eu lieu en son absence, étant donné que Marc avait chuté. Des détails qui peuvent faire la différence dans la poursuite du triomphe.
"C'est comme ça, c'est toujours dur de se battre contre lui", a-t-il également indiqué. Des propos qu'il a tout de même nuancé, expliquant que son frère est tout simplement devant. "Les gens disent que je ne l'attaque pas de la même manière, mais quand il est le plus rapide, on ne peut tout simplement pas. On attaque le pilote qui est devant s'il est plus lent ; s'il est plus rapide, on n'a pas l'opportunité de le dépasser".
Face au défi qu'il représente avec sa Ducati officielle, Álex rivalise tout de même en étant "le meilleur des autres" et en dépassant aisément Francesco Bagnaia, pourtant favori. Un exploit à ne pas négliger, ni minimiser.
Une année sensationnelle
C'est assez simple. Que ce soit en Sprint ou en course, Álex Márquez a ébloui et impressionné tout au long de l'année 2025. Le pilote est monté à 15 reprises sur le podium, a signé deux victoires (l'une en Sprint à Silverstone, l'autre à Jerez) et ne figure que très rarement en dessous du top 3.
Grâce à un beau mental et une tendance à la prise de risques, il ne se laisse pas faire sur la piste, pour le plus grand bonheur de ses suiveurs. Cela lui permet de se placer souvent second et de décrocher de précieux points.
"Mon plus gros point fort est d'être constant et de ne pas faire d'erreurs", a-t-il analysé. "Quand j'ai l'opportunité de le battre, j'essaye, et je tente ma chance à chaque course". Cela s'est vu face à Bagnaia au Mugello la semaine passée, par exemple.
Ce que Marc n'a pas hésité à souligner également. "Álex est bien là. Ça veut donc dire que, même si c'est mon frère, il est l'un des adversaires les plus rudes que j'ai eus dans ma carrière car il est super constant, super rapide et il s'équilibre très bien sur tous les circuits".
À Assen ce week-end, Álex disputera la 10ᵉ étape du calendrier de MotoGP. Sur une piste qui enchaîne les virages lents et les courbes rapides, il aura toutes ses chances d'encore se battre pour la gagne.