Adrien Rabiot en pièce maîtresse d'un milieu recomposé

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Adrien Rabiot en pièce maîtresse d'un milieu recomposé
Adrien Rabiot lors de la rencontre face à la Pologne.
Adrien Rabiot lors de la rencontre face à la Pologne. AFP
Revenu en force il y a deux ans, le "Duc" Adrien Rabiot règne sur le milieu des Bleus au sein d'un triangle mouvant avec le jeune Aurélien Tchouaméni et Antoine Griezmann, un gage "d'équilibre" inestimable pour Didier Deschamps, qui a réajusté ses plans face aux blessures.

La peur du vide engendrée par le forfait de N'Golo Kanté et Paul Pogba, piliers du titre de 2018, s'est vite évanouie au Mondial qatari. Le sélectionneur a réussi à trouver la formule magique dans un temps réduit, sans préparation, mais avec la finesse tactique des joueurs à sa disposition. "Je n'ai pas besoin de lui répéter les choses trois, quatre fois", a-t-il par exemple dit de Rabiot. Le joueur de la Juventus Turin joue sa partition à merveille avec Tchouaméni (22 ans) en sentinelle vigilante et Griezmann à sa droite dans une position inhabituelle de relayeur.

La recette est nouvelle, mais la mayonnaise a vite pris autour de Rabiot, buteur et passeur décisif au premier match contre l'Australie (4-1), un amuse-gueule avant d'autres gourmandises délivrées contre le Danemark (2-1) et la Pologne (3-1). "Il fait un début de Coupe du monde remarquable, il est au four et au moulin au milieu, il comble les brèches, il a une activité impressionnante. Je le sens épanoui, c'est une chance d'avoir un mec au milieu comme ça, surtout quand on connaît les absents", a pointé Olivier Giroud devant la presse.

"Plus libre"

À 27 ans, le joueur de la Juve dit traverser "sans doute la meilleure période de (sa) carrière" et savoure le plébiscite médiatique qui accompagne ses performances, bien loin des critiques "assez sévères" qu'il dit avoir subies dans ses plus jeunes années. "Je ne vais pas m'enflammer non plus, mais ça fait plaisir", a-t-il reconnu mercredi devant la cinquantaine de journalistes venus l'écouter en conférence de presse. "Vous êtes assez difficiles à convaincre", leur a-t-il glissé non sans humour.

Le "Duc", son surnom, a longtemps traîné comme un boulet son divorce douloureux avec le PSG en 2019, après dix ans de vie commune, et notamment son refus d'être réserviste lors du Mondial russe. Mais il s'est installé durablement dans le paysage tricolore depuis son rappel surprise en août 2020. "Il a enlevé des choses qui le gênaient à une période, son positionnement pouvait le limiter psychologiquement. Aujourd'hui, c'est un milieu de terrain complet, un joueur d'équilibre", décrit Deschamps. "Il sait, il sent où il doit être".

Les interrogations récurrentes sur son positionnement l'ont longtemps hanté, il en est maintenant débarrassées. "À partir du moment où j'ai arrêté de me poser ces questions-là, je me suis finalement beaucoup mieux senti sur le terrain", a-t-il raconté mercredi, heureux d'être "plus libre" sur la pelouse et dans sa tête.

"Pas inférieurs"

À la Juve, Rabiot a renforcé ses aptitudes physiques et peaufiné sa réflexion tactique. Avec les Bleus, il a gagné en confiance et se porte davantage vers l'attaque, renouant avec les qualités offensives qui faisaient sa force étant petit. "Au début, comme il mettait beaucoup de buts, je le mettais à l'avant, mais comme à chaque fois, il redescendait pour tout gérer, je l'ai laissé au milieu de terrain", racontait récemment à l'AFP Martine Moulin, sa première éducatrice à l'US Créteil-Lusitanos.

Le Rabiot version 2022 se projette plus vers l'avant malgré la puissance de frappe offensive déjà considérable incarnée par Giroud, Ousmane Dembélé, Kylian Mbappé, Griezmann voire Théo Hernandez, latéral gauche attiré vers le but. Il peut se le permettre, car Tchouaméni veille au grain.

L'activité du jeune Madrilène lui permet de "pouvoir jouer comme j'aime le faire, pas seulement devoir défendre et récupérer des ballons comme un milieu de terrain, mais pouvoir me projeter et aller dans la surface. Lui est là, derrière nous, pour assurer la couverture", apprécie Rabiot.

Le quart de finale samedi (20H00) s'annonce alléchant face à Jude Belligham et consorts. Au milieu, les Anglais ont "un peu les mêmes caractéristiques que nous", a noté le Turinois. "Ils ont des armes importantes, mais on n'est pas inférieurs, la bataille du milieu de terrain sera importante, c'est sûr."

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