Dans un épais brouillard de fumigènes, Strasbourg a accueilli le retour de l'Europe, même si la Meinau est en pleine rénovation et qu'il a fallu attendre la fin du désormais quart d'heure de grève pour voir apparaître un voile immense et une banderole "Dans mes rêves, mon club m'enlève et m'emmène" qui a repris un grand classique de Diam's.
To Binks or not to Binks
L'ambiance a failli être gâchée par Brondby via Nicolai Vallys, plus vif qu'Ismaël Doukouré, mais coupable d'un dernière contrôle catastrophique alors qu'il se présentait face à Mike Penders (10e).
Emanuel Emegha s'est procuré la première occasion tangible côté alsacien mais son enchaînement a fini dans le virage (17e). Le Néerlandais a ensuite été tout proche de profiter d'un coup de billard avec un défenseur danois mais, après avoir dribblé Patrick Pentz, il n'a pas pu conclure car Luis Binks est revenu in extremis (19e). Félix Lemaréchal a tenté sa chance de loin, sans cadrer (24e).
Mais la meilleure situation jusqu'à présent a été à mettre à l'actif de Brondby. Après que Penders a inquiété en se touchant les ischios (il sortira à la 42e minute, remplacé par Karl Johan Johnsson), Valentín Barco a voulu intervenir sur un centre contré devenu sans danger mais son amorti de la poitrine s'est échappé et il s'est arraché pour éviter le csc ridicule (35e).
Cela a eu le mérite de réveiller le Racing. Côté droit, Samuel Amo-Ameyaw a réussi son dribble pour centrer sur la tête de Joaquín Panichelli mais Pentz s'est détendu pour écarter le danger (38e). Puis le gardien international autrichien s'est ensuite bien couché pour capter un enroulé du gauche de Doukouré (40e).
Il a en revanche été transpercé par une frappe puissance de Panichelli, parfaitement placé après un centre en retrait de Barco mal repris par Lemaréchal. Mais Pentz a eu la baraka : Blinks a de nouveau été héroïque et il a sauvé sur la ligne avant de célébrer ça comme un but (44e).
Strasbourg tente tout, sans réussite
Le Racing est revenu conquérant des vestiaires et un joueur en particulier s'est illustré. Junior Mwanga a été au bout d'une action dangereuse mais son tir a été plus puissant que précis (48e). Il a retenté sa chance quelques instants plus tard, plein axe, et sa tentative a frôlé le piquet droit de Pentz (49e). À la réception d'un ballon mal dégagé par Brondby à l'entrée de la surface, Mwanga a décoché une frappe lourde mais le gardien a dévié le ballon du bout des doigts (58e).
Avant le match, Frederik Birk, l'entraîneur de Brondby, avait annoncé que son équipe ne venait en victime expiatoire et comptait bien se qualifier. Plus les minutes défilaient et plus on voyait là où il venait en venir. La frustration est montée d'un cran : après un centre venu de la gauche, Lemaréchal a dévié de la tête et Andrew Omobamidele, absolument seul, a mis le ballon au-dessus de la transversale (72e).
Tout juste entré en jeu, Abdoul Ouattara a fait danser son vis-à-vis sur le côté droit de la surface mais sa frappe n'a pas été du même acabit alors qu'il s'était ouvert le chemin (77e). Le manque de précision s'est poursuivi quand Lemaréchal, à la réception d'un centre en retrait dévié de Dilane Bakwa, a vu sa reprise fuir son pied (80e).
Brondby a failli faire payer cette absence de réalisme. Avec une passe en profondeur, Strasbourg a été mis hors de position et, servi au second poteau, Michael Gregoritsch a reçu une offrande mais Johnsson a remporté son duel (84e).
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Bakwa a répliqué : dos au jeu, il a effacé deux adversaires d'une talonnade derrière son pied d'appui avant d'enchaîner par une frappe puissante et cadrée mais repoussée par Pentz (86e). Puis c'est le poteau gauche qui a sauvé l'Autrichien dans une action un peu confuse conclue par Ouattara (88e). Et sur un dernier centre de Kendry Paez, Pentz a mis en échec Emegha, arrivé comme une balle pour couper la trajectoire à bout portant (90e+3).
Avec ce nul frustrant (0-0), Strasbourg manque la possibilité d'aller au Danemark avec un avantage et devra se sortir du traquenard qui pourrait bien se refermer sur lui si la finition fait encore défaut.