Monaco a tout fait à l'envers et le changement d'entraîneur peut déjà être remis en question, tant le problème de l'ASM semble plus profond. Lens en a profité devant un parcage tellement garni que toute la Principauté est devenue artésienne le temps d'un match (4-1). Voilà les Sang-et-Or co-leaders du championnat, au côté de l'OM.
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Une première période rocambolesque
À l'heure qu'il est, Aleksandr Golovin doit encore se demander comment il a bien pu vendanger son face-à-face avec Robin Risser alors qu'il avait tout le temps pour fixer et dribbler le gardien artésien (3e).
À se demander si Monaco a pu s'en remettre, malgré une tentative cadrée de Folarin Balogun (6e). Car après cette entame, c'est Lens qui a pris le match en main. Monté aux avant-postes sur le côté droit, Jonathan Gradit a trouvé Odsonne Édouard dont la tête a rebondi sur le poteau puis sur le bout du crampon de Philip Köhn, tout heureux de sa réussite (9e). L'ancien Parisien s'est rattrapé. Après une relance monégasque manquée, Florian Thauvin a signé un festival technique avant de trouver Adrien Thomasson; si Köhn a pu éviter la première salve, il n'a rien pu faire pour empêcher Édouard d'ouvrir le score (21e).
L'ASM n'était pas au mieux mais une décision arbitrale a relancé l'équipe de Sébastien Pocognoli. Dans une situation légèrement confuse, Balogun, dos au jeu, a été touché par Mamadou Sangaré. Suffisant pour obtenir un penalty, transformé par l'international américain (37e).
Lens n'a pas été freiné pour autant. À plus de 20 mètres, Wesley Saïd s'est échauffé et Köhn a boxé (39e). Une minute plus tard, le gardien suisse n'a rien pu faire, transpercé par une frappe du gauche dans la lucarne monégasque (40e).
Le temps fort lensois n'était pas fini et la tête cadrée de Matthieu Udol sur un centre de Thauvin (43e) n'était rien par rapport à ce qui allait suivre. Le duel Balogun-Sangaré a définitivement tourné en faveur de l'Artésien : coupable d'une grosse semelle, le Monégasque a été exclu directement (45e+1). Et dans la foulée, le milieu a marqué de l'intérieur du gauche, sur une action qui fait étalage du manque de répondant défensif de l'ASM (45e+3).
Saïd amplifie la démonstration
En supériorité numérique et avec deux buts de marge, Lens a accentué sa domination et aurait même pu rapidement aggraver le score par Saïd (54e). Après que Maghnes Akliouche a espéré un deuxième penalty, les Artésiens sont partis en contre mais Thauvin a joué trop collectif (55e). Puis il a trop croisé son tir du droit, alors que Köhn ne semblait guère assuré (56e).
Les séquences de passes lensoises allaient trop vite pour des adversaires coupés en deux. Devancé de peu sur un centre d'Udol, Saïd s'est vengé sur le corner qui a suivi : servi par Thauvin au premier poteau, l'attaquant a placé une tête parfaite sous la barre (60e).
Entré en jeu à la place de Mika Biereth, toujours aussi fantomatique, George Ilenikhena a sorti Monaco de sa torpeur mais sa reprise est passée au-dessus (67e). Cela a relancé le rythme. De l'autre côté du terrain, une tête d'Udol a lobé Köhn, mais a été suppléé par Mohamed Salisu (70e). Puis Risser a repoussé la dernière action d'Akliouche avant sa sortie, remplacé par Ansu Fati, entré bien tard (73e). La déferlante artésienne est repartie, avec Thomasson qui a manqué de puissance (78e), puis avec Rayan Fofana qui avait été servi parfaitement par Udol (81e).
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Dans les arrêts de jeu, la VAR a appelé l'arbitre pour un main lensoise dans la surface après une tête d'Ilenikhena. Mais preuve que rien ne va à Monaco, Risser a détourné le penalty de Fati (90e+3).
