"On est vraiment enthousiastes et fiers de présenter la Kings League en France et on espère qu'on s'amusera bien ici". Gerard Piqué n'a pas caché son engouement ce lundi soir au Dojo de Paris. Présent pour le lancement de la draft de son projet, la Kings League, l'ancien Blaugrana a répondu à Flashscore lors de son passage sur le tapis rouge, posté derrière la tribune des joueurs qui attendaient leurs nominations.
Après l'Espagne et le Mondial au Mexique, le désormais homme d'affaires catalan s'est tourné vers l'Hexagone afin de lancer un nouveau championnat.
Mêlant ballon rond et règles farfelues, la Kings League réunit streamers, stars du net, et acteurs du sport pour créer du grand divertissement. Et pour y parvenir en France, Piqué a vu grand. "J'aime la France, j'aime Paris. Votre pays possède tout ce qu'il y a pour avoir un Championnat de qualité. Le football est comme une religion, les streamers ont une grosse communauté, ils sont passionnés, les stades sont remplis, et il y a de quoi faire le show."
Le show, il est déjà présent pour les journalistes avant la draft. Véritable événement, la cérémonie de lancement de la Kings League voit passer une majorité des présidents d'équipes sur le tapis rouge. Adil Rami, Michou, Domingo ou encore AmineMaTue se sont succédé, sourire aux lèvres, déjà bien apprêtés.
"L'équipe à laquelle on doit faire attention ? Je sais pas mais Squeezie là, "United", ils ont formé un staff de malade", glisse Rami, se permettant déjà quelques pics. Son avis est cependant partagé par Domingo, qui répond que "son derby" serait probablement contre l'équipe du célèbre youtubeur.
Au-delà des rivalités, la soirée tient son grain de légèreté. Traînant sur le tapis rouge, Michou a plaisanté : "Je suis tranquillement arrivé en sweat, j'ai vu le tapis rouge, j'ai demandé à mon styliste de me ramener une veste de costume", plaisante-t-il, soulignant l'atmosphère qui se veut à la fois feutrée et moderne.
8 équipes, 80 draftés
Il faut dire que dès le départ, on a été mis au parfum : dress code "élégant" exigé et pas de photos ni de vidéos autorisées depuis les tribunes durant la cérémonie. La draft, diffusée sur Twich, X et soutenue par M6+ commence sous les projecteurs jaunes et blancs, et s'ouvre sur un plateau composé de huit canapés - ceux qui accueilleront les présidents d'équipes.
En face, les futurs draftés sont assis dans une tribune et applaudissent dès qu'un chef d'équipe fait son entrée. C'est tout d'abord le cas d'AmineMaTue. Puis viennent Squeezie, Domingo, Pfut, Rami, Michou, Aurélien Tchouaméni et Kameto.
Représentant de l'équipe "360 Nations", le milieu de terrain du Real Madrid co-préside en effet une équipe aux côtés de Jules Koundé, Mike Maignan, Manu Koné, Brian Mbeumo et Senny Mayulu.
Sur le plateau, quelques vannes sont échangées entre les présidents. Une rivalité s'installe d'emblée entre Rami et Pfut tandis que les noms des clubs défilent sur écran géant. F2R, Panam All Starz, Wolf Pack, Generation Seven ou encore FC Silmi et Karasu prennent vie devant leurs futurs joueurs. Entre-temps, l'Olympique de Marseille annonce aussi via un communiqué qu'il collabore avec son ancien défenseur dans la compétition. L'équipe portera ainsi les couleurs phocéennes et pourra bénéficier de ses structures.
Puis, vient l'heure de la fameuse draft. Les présidents choisissent un par un les 10 joueurs qui formeront leur équipe. Des numéros, suivis de noms, sont énoncés à tour de rôle alors même que certains étaient désirés par d'autres. La plupart des premiers choisis sont des joueurs offensifs. Mais, le staff de 360 Nations déroge à la tendance en prenant d'abord un gardien.
Des rires sont échangés, des discussions ont lieu entre les différentes équipes entre les tirages. Les présentateurs animant le tout tentent des interventions lorsque la cérémonie s'éternise : "oh, il semblerait que Domingo ait piqué un joueur qu'Adil voulait".
A la fin de la soirée, toutes les équipes sont composées chacune de 10 joueurs. Les présidents disposent aussi de trois "wildcards" qu'ils pourront dégainer quand ils le souhaiteront durant les matchs.
La Kings League : kesako ?
La Kings League est une compétition imaginée et créée par Gerard Piqué. En France, il s'agit d'un championnat à travers lequel huit équipes présidées par des personnalités s'affrontent à partir du 6 avril prochain.
Les règles sont nombreuses et changeantes. Cependant, certaines dépeignent bien le sport. Il s'agit d'un football à 7. Un match dure 40 minutes et le chrono ne s'arrête jamais. La rencontre démarre dans les cages, où se trouvent un gardien et un joueur. Le joueur de champ doit sprinter vers le centre du terrain, où il récupérera un ballon lancé ou tombant. Il est rejoint chaque minute par un nouveau joueur. A la 18e, un dé géant est lancé pour déterminer le nombre de joueurs qui vont rester en jeu jusqu'à la mi-temps... Et bien d'autres nouveautés composent cette nouvelle façon de voir le football.
Très appréciée en Espagne et en Amérique latine, la compétition a déjà fait ses preuves et un Mondial a même été organisé au Mexique l'été dernier. En 2025, la France accueillera la Coupe du monde des clubs, avec 32 équipes venues de l'univers Kings League. Des streamers, créateurs de contenu et légendes du football s'y affronteront.
Outre la France, la Kings League se développe également au Brésil et en Italie. Et ce n'est probablement pas fini.