4 victoires en novembre et une 5e place au classement : à Rennes, c'est plus Beye la vie !

Habib Beye a retrouvé le sourire
Habib Beye a retrouvé le sourireJEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Coupable de nombreuses erreurs de concentration qui ont entraîné des pertes de points évitables, le Stade Rennais revit depuis un mois. Le maintien d'Habib Beye, proche de la sortie, n'y est pas étranger : la continuité est en train de payer alors que les Bretons défient le PSG au Parc des Princes ce samedi.

Passé proche du licenciement, Habib Beye est finalement resté à Rennes. Il a bien fait. Alors que son équipe perdait de nombreux points après avoir mené au score, le technicien sénégalais était en délicatesse et les rumeurs allaient bon train. Avec un mercato estival délicat, avec plusieurs cadres vendus, le Stade Rennais a pu passer ce premier écueil notamment en raison de l'homogénéité du championnat. 

Pour remonter la pente, s'agissait-il d'une question de temps ? Effectivement. Depuis un mois, les Bretons alignent les bons résultats et retrouvent un classement digne de leurs ambitions. Les voilà donc au Parc des Princes avec des raisons légitimes de valider un bon résultat contre un PSG ronronnant, pour le moment, en Ligue 1. 

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Le déclic contre Toulouse

Il y a à peine un mois et demi, alors que la tempête agitait la Piverdière, le bilan comptable était terrible : sans leurs sautes de concentration, Rennes aurait été leader. Les deux matches nuls contre Auxerre (1-1) et Toulouse (2-2), encadrés par une défaite au Roazhon Park contre Nice (1-2) avaient de nouveau été obtenus après avoir mené 1-0 et même 2-0. 4 points évaporés encore une fois... "C'est sûr que, le soir de Nice, une question se pose, jusqu'au lundi en milieu d'après-midi", a expliqué vendredi Arnaud Pouille, le président du club, dans les colonnes de L'Equipe. 

Et puis à l'heure où de nombreux clubs piquent leur crise, novembre a été idyllique, comme si tout le puzzle s'imbriquait à présent. 4 matches, 4 victoires, 10 buts inscrits, 2 encaissés, 2 cleansheets. En l'espace de 4 journées, Rennes a donc doublé son nombre de points pris lors des 10 premières. Grâce aux larges victoires contre Strasbourg et Monaco (4-1 toutes les deux), deux concurrents directs ont été mis dans le rétroviseur et le podium n'est plus qu'à 5 unités.

Malgré le match nul subi contre le TFC, Beye et ses dirigeants ont senti un basculement dans le vestiaire. "Le résultat était décevant, mais on avait montré de nouvelles choses, a détaillé Pouille. Quand je suis descendu dans le vestiaire, avant de prendre la parole sur Ligue 1+, pour lui dire qu'on avait toujours confiance, j'ai senti une libération dans son esprit. Je lui ai même dit qu'on allait battre Strasbourg. À ce moment-là, je pense, il ne se pose plus de questions sur sa situation. Et le groupe, d'ailleurs, avait besoin d'entendre ça". 

Le 3-5-2 porte ses fruits, les automatismes sont trouvés. L'amalgame s'est fait entre joueurs d'expérience (Brice Samba, Valentin Rongier, Madhi Camara, Breel Embolo, Przemysław Frankowski), novices (Jérémy Jacquet, Djaoui Cissé, Mohamed Méïté, Esteban Lepaul) et ceux qui découvrent un nouveau poste comme Mousa Al-Tamari devenu piston gauche. 

Le déplacement chez le champion d'Europe constitue un rendez-vous important pour valider le retour sur le devant de la scène des Bretons. Une victoire serait un sacré tonnerre, de la même amplitude que celui qui a failli faire chavirer Beye.