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Monaco déjoue les pronostics, renverse l'Olympiakos et va en finale de l'Euroleague !

Monaco en finale !
Monaco en finale ! RYAN LIM / EPA / Profimedia
En demi-finale de l'Euroleague, Monaco a dominé l'Olympiakos de la tête et des épaules malgré un grand Evan Fournier qui a quasiment inscrit la moitié des points de l'équipe du Pirée (78-68). En finale, la Roca Team défiera Fenerbahçe.

Elle l'a fait ! Et avec la manière, s'il vous plaît ! La Roca Team est en finale de l'Euroleague, après sa démonstration contre l'Olympiakos, ce qui s'est de mieux en Euroleague cette année (78-68). Depuis Limoges en 1993, aucun club disputant le championnat de France n'avait atteint ce niveau de compétition. C'est dire la portée de ce succès. 

Vezenkov n'y est pas, Diallo et James oui

Après la victoire de Fenerbahçe sur le Panathinaïkos, champion en titre déchu, Monaco s'est présenté face à l'Olympiakos, vainqueur de la saison régulière. 

La Roca Team a débuté la rencontre avec quelques difficultés défensives, que l'Olympiakos n'a su convertir, à l'image des 3 shoots consécutifs manqués par Sasha Vezenkov, le MVP de la saison dernière et des 1/4 de finale de cette année. Le duel avec Mike James s'est lancé avec un tir primé dans le corner de l'Américain pour faire passer Monaco en tête pour la première fois (7-6) avec un partiel 7-0. Evan Fournier a répliqué pour redonner l'avantage aux Grecs (9-10). 

Si Fournier a rentré un nouveau 3-points et que James a inscrit un flotteur, l'homme du premier quart-temps a été Alpha Diallo, auteur de 8 points, 1 rebond, 1 passe et 1 interception (17-17). 

De retour, Nick Calathes a remis Monaco devant en début de deuxième quart (19-17), avec que la défense de Jarod Blossomgame ne provoque une perte de balle adverse puis une faute. Si l'équipe du Pirée a repris le score (21-23), Monaco provoquait des fautes, au point que les Grecs étaient dans la pénalité après moins de 3 minutes. Servi par Calathes, James a gratté trois lancers francs, tous inscrits (24-23). Le meilleur score de l'Histoire de l'Euroleague a ajouté un nouveau tir primé (27-26). La Roca Team était dans un temps fort, magnifié par un alley-oop de Daniel Theis (31-26). Moustapha Fall a répliqué, en claquant un dunk monumental (33-32). 

Dominateur au rebond (21-17) tout en étant correct au tir (50% à deux points, 2/8 à 3, 5/5 aux lancers francs), la Roca Team a atteint la mi-temps avec un petit pécule (35-32). Son adversaire n'était pas dans un grand soir pour le moment avec certes 59% à deux points, mais un tout petit 2/12 à 3 et un 6/11 aux lancers francs. Et alors que Vezenkov avait une évaluation famélique (2), James, lui, caracolait à 23 (13 points, 5 rebonds, 4 passes, 2 interceptions). 

Fournier colmate et maintient le Pirée dans le match

Il y a deux ans, à ce même stade de la compétition, Monaco avait sombré dans le troisième quart, avec un terrible 27-2 rédhibitoire avec que le club du Rocher comptait 12 points d'avance à la pause. 

Manifestement, la leçon a été retenue. Après que Kostas Papanikolaou a inscrit le premier panier (34-35), Monaco a progressivement amplifié son avance, sous l'impulsion de Blossomgame, auteur de 5 points consécutifs (45-38), relayé par Diallo et Elie Okobo. À 2'55 de la fin de ce troisième quart, l'écart était de +13 (55-42). Chez les supporters du Pirée, ça commençait à se gratter sérieusement la tête car leur équipe était dans un sacré temps faible. 

C'est Fournier qui a sonné la révolte, aidé à l'intérieur par Nikola Milutinov, indispensable dans la raquette (51-55). Le Charentonnais a ainsi atteint la barre des 20 points. Avec deux lancers france de Mam Jaiteh, la Roca Team a remis un peu d'écart (57-51) avant d'aborder le money time. 

Tête froide, défense bouillante

La clef pour Vassilis Spanoulis et son équipe était de bloquer Fournier, ce qui a été très bien fait sur la dernière possession du troisième et la première du quatrième. Après une faute sur Jaiteh, le Français est allé récupérer sur le banc (60-51). 

Depuis des mois, le coach monégasque, monument de l'Olympiakos avec qui il avait fait le back-to-back en Euroleague (2012 et 2013), insiste sur la défense et c'est comme si toutes ses consignes payaient ce vendredi soir. Fort de son expérience sans pareille, Calathes a collé Vezenkov pour l'empêcher d'enfin entrer dans sa partie. 

L'écart est revenu à +13 à 7'55 du buzzer (64-51). Seule lumière au bout du tunnel pour l'équipe du Pirée : Monaco était dans la pénalité à 7'30 de la fin. Un tir dans le corner de Nigel William-Goss puis une perte de balle des joueurs de la Principauté et le suspense était relancé car Fournier a marqué (64-56). Mais alors que Theis a commis un marché, le numéro 94 a perdu une balle et manqué un tir primé. Il s'est repris en inscrivant deux lancers francs (66-58). 

L'air manquait en altitude : plus que 5 minutes à tenir et 8 points d'avance ! Puis  10 avec cette passe de James pour Diallo, et même 12 avec un caviar pour Jaiteh (70-58) ! La panique s'emparait de l'Olympiakos et les tirs extérieur étaient systématiquement trop courts. Finalement, c'est encore Fournier qui a réglé la mire (70-61) mais Diallo a scoré le panier et mais manqué son and-one (72-64). Fournier a atteint la barre des 30 pions sur la possession suivante avant de provoquer la faute de Jaiteh après une interception (72-65). Mais après une excellente défense de Diallo, le Français a perdu la balle et Diallo est parti au dunk, servi amoureusement par Okobo (74-65). 

Le temps mort n'a pas infléchi la tendance : Monaco a définitivement assommé le Pirée avec un shoot de James (76-65). Une poignée de secondes plus tard, le champion de France pouvait célébrer cette immense victoire (78-68). Dimanche, la Roca Team disputera sa première finale d'Euroleague et sur ce qu'elle a montré, rien ne lui est interdit.