Pour son 400e match sous les couleurs du FC Barcelone, Marc-André ter Stegen n'a pas été vraiment inquiété par Majorque, il a signé une cleansheet et son équipe a signé une victoire difficile et minimale rendue possible par un but exceptionnel (1-0).
Venu récupérer son trophée de joueur du mois de février avant le coup d'envoi, Robert Lewandowski est reparti sur le banc car c'est Marc Guiu qui a été titularisé par Xavi Hernández (suspendu et en tribunes) dans un 3-4-3 avec Raphinha milieu droit. Les absences pour plusieurs semaines de Frenkie de Jong et Pedri ont poussé le coach blaugrana à innover avant la réception de Naples mardi soir.
Finaliste de la Copa del Rey et quasiment maintenu, Majorque n'avait pas grand chose à perdre et a terminé la première période avec la sensation qu'il y a assurément quelque chose à faire contre une équipe catalane qui n'arrive pas à se forcer pour se rendre le match facile.
Gündogan manque un penalty
Au bilan des satisfactions, Pau Cubarsí trône tout en haut de la hiérarchie. Le gamin apprend vite et bien du haut de ses 17 ans, au point qu'Íñigo Martínez fait pâle figure en comparaison. Pour le reste, l'absence de lien collectif est toujours aussi manifeste. Meneur de jeu, Ilkay Gündogan a été l'emblème de cette faillite, avec une lenteur d'exécution, une succession de mauvais choix et un manque de spontanéité qui a connu son point d'orgue lorsqu'il a frappé un penalty obtenu par Raphinha après appel de la VAR. Son tir sans conviction a été détourné avec facilité par Pedrag Rajkovic (23e). Sans être transcendant, le Barça avait bien entamé son match mais sans beaucoup de tranchant. Joao Félix est sorti de sa torpeur sur une frappe croisée non cadrée (35e) et Fermín López, entré à la place de Raphinha, blessé par José Copete sur l'action du penalty, a repris de la tête un centre de Joao Cancelo mais le ballon a été claqué par Rajkovic, vigilant (45e).
Du côté des Bermellones, Vedat Muriqi, Cyle Larin et Manu Morlanes ont eu quelques ballons à négocier, sans faire trembler ter Stegen. En revanche, dans les arrêts de jeu, un contact dans la surface entre Muriqi et Lamine Yamal aurait pu être sanctionné mais le Kosovar a exagéré sa chute (45e+3). La prestation d'ensemble du Barça a été saluée par une bordée de sifflets venue des gradins.
Yamal, un pétard de but
Le début de la deuxième période a été scandée par une tentative en angle fermé de Félix, détournée par Rajkovic (48e). Mais c'est surtout Muriqi qui a fait passer un frisson dans les travées de Montjuic en trouvant la transversale de la tête, avant d'être signalé hors-jeu (54e).
Ce sont finalement les gamins de la Masia qui ont pris le leadership. Côté droit, Yamal s'est mis sur son pied gauche pour enrouler une frappe puissante qui partait dans la lucarne mais Rajkovic a dévié sur sa transversale (57e). Puis Guiu, dos au jeu, a glissé une talonnade lumineuse pour Gündogan mais l'Allemand, absolument seul, a écrasé son tir qui a fini mollement dans les gants du gardien majorquin (60e).
Lewandowski et Vitor Roque sont entrés pour Félix et Guiu (62e). Pour tromper l'ennui et combattre le froid, les spectateurs ont lancé une ola. Pas très bon signe...
Et puis il y eut un éclair. "Senyor pirotècnic pot començar la mascletà" dirait-on dit à Valencia en ce moment : Yamal est rentré sur son pied gauche et cette fois-ci, le ballon s'est logé dans la lucarne opposée, reléguant cette fois-ci Rajkovic au rang de spectateur (73e).
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Yamal a failli ajouter une passe décisive quand il a lancé Lewandowski mais le Polonais, parti seul face aux centraux majorquins a été déséquilibré, sans susciter un coup de sifflet de l'arbitre alors que la faute était évidente, mais en dehors de la surface (88e).
Le Barça a assuré le minimum mais devra proposer bien plus contre les Partenopei. L'avenir de Xavi pourrait dépendre du résultat en Ligue des Champions car, selon les rumeurs à Montjuic, une élimination équivaudrait à un départ immédiat de l'ancien capitaine, remplacé par Rafa Márquez pour terminer la saison.
