Pour son entrée en lice à Toronto, Ugo Humbert n'avait pas bénéficié de ce que l'on appelle un tirage "abordable". Nicolas Jarry, un joueur en pleine ascension cette saison, était son adversaire. Et même si le Tricolore avait récemment atteint deux demi-finales ATP, le Chilien était le favori naturel de ce premier tour.
Et il a prouvé cet état de fait en breakant blanc le Français dès le premier jeu. La pire façon d'entamer un match pour Humbert, qui redresse la barre au service, mais le mal est fait. Conserver son engagement est primordial sur surface dure, et Jarry s'y applique du mieux possible. Pourtant, Humbert à les occasions de rattraper sa bévue initiale.
1 balle de break à 3-4, et surtout 4 quand Jarry tremble au moment de servir pour le set. Mais le réalisme n'est pas français, et la première manche est chilienne. En début de deuxième set, Humbert ne tombe pas dans le même piège, fait la course en tête, et finit enfin par faire le break au quatrième jeu, le confirme, et se met sur la voie d'une troisième manche.
Mais encore faut-il tenir son engagement. Ce sera chose faite par le Français, qui ne concèdera au final qu'une balle de break dans une deuxième manche qu'il aura réellement maîtrisé. Le Tricolore est alors en pleine confiance, et une furieuse bataille s'engage alors. Mais on sent une grande confiance habiter Humbert. Et il le prouve en breakant le premier au cinquième jeu.
Sauf qu'il rend immédiatement ce précieux avantage sous les coups de boutoir chiliens. Le septième jeu, d'une durée de plus de dix minutes, est terrifiant d'intensité, mais c'est finalement Ugo Humbert qui breake à nouveau et semble porter un coup fatal à son rival.
Après avoir confirmé son break dans la douleur, le voilà qui sert pour le match. Son service va venir à la rescousse, et il termine le travail pour s'imposer 4-6, 6-3, 6-4. Un succès qui pourrait faire date pour le Français, à la recherche de son meilleur tennis depuis deux ans. Et qui lui donne l'occasion de faire encore mieux au prochain tour, puisqu'il afrontera un rand spécialiste de la surface, Taylor Fritz.
