Ancienne n°1 mondiale juniors, Clara Burel a du mal à faire son trou sur le circuit WTA. Elle est d'ailleurs sorti du Top 100, et devra sa présence dans le tableau final de Roland-Garros à une wildcard. Qui plus est, elle n'était pas forcément favorite de son quart de finale à Strasbourg contre une tête de série, l'Américaine Bernarda Pera. 

Ayant concédé son service d'entrée après un premier jeu accroché, elle s'est rapidement retrouvée menée 2-0. Rien ne pouvait alors prévoir qu'elle enchaînerait sept jeux consécutifs en faisant tourner en bourique sa rivale à coups d'amorties. Une manche dans la poche, elle semblait bien partie.

Mais il fallait bien s'attendre à une réactrion américaine, et elle a eu lieu. Pera a fait visiter le court à sa rivale, faisant parler sa puissance et son jeu de gauchère. Rajouté à un léger coup de pompe physique du côté de Burel, la deuxième manche est logiquement tombée dans l'escarcelle américaine. 

La troisième manche va être disputée sur un tempo bizarre. La Française va dominer, menant 4-1 double break, avant de céder petit à petit du terrain - au propre comme au figuré - et de voir revenir sa rivale à 4-4. Servant pour reprendre l'avantage, Pera se liquéfie et cède à nouveau son engagement, laissant la jeune Tricolore servir pour le match.

Ce sera fait non sans trembler, mais en profitant des fautes adverses. Clara Burel s'impose 6-2, 3-6, 6-4 et rejoint le dernier carré à Strasbourg, où elle affrontera la revenante Elina Svitolina. Après Cirstea et Kanepi, Pera. Elle vient de sortir trois habituées du circuit d'affilée. Deux ans après Lausanne, elle va à nouveau disputer une demi-finale WTA. Peut-être enfin le début d'une belle carrière.