Auréolée de son triomphe à Madrid, Aryna Sabalenka faisait son entrée en lice à Rome. En face d'elle, une lauréate de l'Open d'Australie comme elle. Sofia Kenin est bien loin de son niveau de 2020, mais sait-on jamais, l'Américaine pouvait peut-être faire douter l'une des (la ?) meilleures joueuses de la saison. 

Et le début de match est venu appuyer cet état de fait. Sofia Kenin s'est engouffré dans une brèche dès le premier jeu, et a fait le break à la surprise générale. De quoi soulever l'intérêt du public pour ce match gagné d'avance sur le papier. L'Américaine a tenu son avantage jusqu'au 8e jeu, quand Sabalenka a enfin réussi à trouver la mire en retour de façon régulière.

Car au service, c'était très moyen. La Biélorusse a concédé pas moins de sept balles de break dans le premier set, et finalement son service à 5-5. Sofia Kenin servait alors pour le set, mais sa rivale a enchaîné les retours pour forcer un tiebreak. Un jeu décisif que l'Américaine va survoler, menant 6-1 avant de trembler. Mais Sabalenka lui offre d'un coup droit pénalty dans le filet, et stupeur, la lauréate de Madrid concède la première manche. 

Sofia Kenin est alors aux portes de sa plus grande victoire depuis des lustres, mais il faut endiguer la rebéllion adverse. Sauf que la Biélorusse n'y arrive pas, semblant se concentrer sur l'idée de conserver son engagement. Un plan qui vole en éclat quand elle concède le break au sixième jeu sur une énième faute directe. Sofia Kenin mène 5-2 et touche du doigt l'exploit. 

Un exploit qu'Aryna Sabalenka lui offre sur un plateau, après un dernier jeu à l'image de son match. Sofia Kenin s'impose 7-6 (4), 6-2 et rejoint le troisième tour. Une performance totalement inattendue, l'Américaine ayant passé les deux dernières années en dessous des radars, entre blessures, méforme et soucis personnels. Mais peut-être est-ce le début d'un grand renouveau.